Le gouvernement provincial du Kongo-Central a décrété depuis mardi 30 janvier 2024, un couvre-feu d’une semaine de 20 heures à 5 heures du matin dans la cité de Kimpese, en territoire de Songololo. Cette décision fait suite aux échauffourées de deux jours entre les manifestants et la police qui ont paralysé les activités suite au débordement des journées ville-morte décrétées par la société civile locale pour dénoncer la multiplicité des cas des vols à main armée.
Le ministre provincial en charge de l’intérieur du Kongo-Central, Papy Mambo Luamba qui annonce cette mesure, précise que des manifestants armés ont été détectés.
Cette décision a pour objectif de ”dénicher ceux qui sont derrière cette histoire, car ces gens-là sont armés des calibres 12. Nous sommes censés vérifier qui sont derrière ces mouvements-là », a expliqué le ministre provincial de l’Intérieur du Kongo-Central.
Et de poursuivre : « Ce couvre-feu va durer pendant une semaine, le temps de faire déplacer l’administrateur du territoire de Songololo pour se baser à Kimpese ainsi que d’autres services étatiques pour être proches de la population afin de mieux comprendre le problème. Pendant une semaine, nous allons travailler là-dessus et mettre un peu de l’ordre pour établir l’autorité de l’état dans la cité de Kimpese », a précisé le ministre Papy Mambo Luamba.
Il a, dans la foulée, indiqué que l’autre décision prise par les autorités, c’est d’accepter les revendications des manifestants qui ne jurent que par le changement des autorités sécuritaires de la place.
« Nous avons accepté leur revendication de faire partir tous les policiers natifs de Kimpese. Ils seront amenés à Matadi pour être remplacés par d’autres policiers. D’autres mesures ont également été prises pour maintenir la paix durable à Kimpese notamment le renforcement de l’effectif de la police et la mise en place des patrouilles régulières », a-t-il renchéri.
Signalons que le premier bilan du ministre provincial de l’Intérieur était de trois morts et plusieurs personnes blessées dont trois graves.
Delvard Mwimbi
