Les chefs coutumiers de la province de la Tshopo et présents à Kisangani pour le processus de désignation des députés cooptés à l’Assemblée provinciale, ont été sensibilisés sur leur mission officielle.
À en croire le ministre provincial de l’Intérieur de la Tshopo, Norbert Lokula, qui rapporte l’information ce jeudi 22 février 2024, il était question notamment de les aider à bien exploiter la loi fixant le statut des chefs coutumiers pour éviter certains abus et violations des textes.
« Un chef coutumier a double casquette. Il est en même temps chef coutumier parce que pour qu’il soit chef, il est désigné par la famille régnante. Et après avoir été désigné par la famille régnante, il doit être investi par l’autorité de l’État. Il y a plusieurs problèmes que nous recevons ici au niveau des ministères, surtout les conflits des pouvoirs coutumiers. Parce que les pouvoirs coutumiers, comme vous le savez, se transmettent de père au fils et non d’un frère à un autre frère. Nous avions constaté que la plupart des chefs ne maîtrisent pas la loi 015 qui fixe les statuts des chefs coutumiers », a expliqué le ministre provincial de l’Intérieur de la province de la Tshopo.
Et de poursuivre :
« Nous avons eu le temps de leur expliquer cela, peut-être qu’on va organiser des séances de renforcement des capacités pour bien outiller les chefs coutumiers afin que le nombre de conflits des pouvoirs coutumiers puisse diminuer dans les ministères de l’Intérieur. D’abord, le chef coutumier n’est pas là seulement pour gérer les affaires coutumières. Mais il est en même temps agent de l’État et agent de développement. Ils doivent participer à des travaux collectifs, c’est-à-dire des salongo dans leurs entités. Lorsqu’il y a des problèmes, parfois des conflits, comme aujourd’hui il y a déjà des procureurs dans chaque territoire, ils ne doivent pas continuer à gérer les problèmes qui ne relèvent pas de leurs compétences. Ils doivent transmettre à qui de droit », a renchéri Norbert Lokula.
Fidèle Mamba