23 cas de variole de singe ou Mpox ont été confirmés ce vendredi 30 août dans la prison centrale de la ville de Kisangani, province de la Tshopo. C’est ce qui ressort de la réunion de riposte Mpox organisée par l’équipe de la division provinciale de la santé, les médecins des zones de santé et les partenaires. Une nouvelle qui suscite la crainte d’une propagation rapide de la maladie dans cette maison carcérale surpeuplée et aux conditions sanitaires précaires.
Selon les autorités sanitaires, la promiscuité et les mauvaises conditions hygiéniques sont parmi les causes de la propagation de la maladie dans cet établissement pénitentiaire d’une capacité d’accueil de 500 prisonniers, mais qui compte aujourd’hui près de 1.222 détenus.
Le docteur Bienvenu Ikomo, chef de la division provinciale de la santé de la Tshopo, a confirmé le déploiement des équipes médicales pour effectuer la désinfection de la prison, les dépistages d’autres cas suspects ainsi que la prise en charge des cas confirmés.
« Au niveau de la prison centrale, il y avait 87 cas suspects et sur les 87, nous avons validé 23 cas dont un cas grave transféré au centre de traitement des épidémies. Les 22 cas sont pris en charge localement au niveau de la prison centrale. Ce vendredi, nous nous sommes rendus à la prison centrale après une réunion de la riposte Mpox, et nous avons mis en place des équipes d’intervention pour renforcer la prévention et le contrôle des infections. Nous avons également mis en place une équipe de prise en charge et une équipe de psychologues. Les investigations et les dépistages des contacts continuent », a-t-il déclaré.
La province de la Tshopo figure parmi les 5 provinces les plus affectées par la variole de singe ou Mpox en République démocratique du Congo.
Joslin Lomba