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Mpox : impayés depuis trois mois, les prestataires de Kinshasa en grève dès ce lundi

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Les prestataires de santé qui s’occupent des victimes de la variole de singe dite Monkey pox, déclenchent la grève dès ce lundi 30 septembre 2024 dans tous les sites de la ville de Kinshasa. Ils dénoncent trois mois d’impayement depuis le début de l’épidémie, ainsi que les mauvaises conditions de travail : sans aucun dispositif de protection, ni d’intrants pour leur sécurité. « D’ailleurs, plusieurs d’entre nous sont contaminés et internés dans nos sites », alerte un prestataire qui a requis l’anonymat.

« Hôpital général de référence de Kinkole, Hôpital général de Vijana, Hôpital du Cinquantenaire, Masina Q3, tous ces sites sont abandonnés à leur triste sort », ajoute un autre qui a déjà travaillé dans le pilier Prise en charge, Logistique et gestion de base des données ainsi que le pilier Communication.

On souligne que les conditions sont très difficiles que ce soit pour les prestataires que pour les patients. Ce, depuis la première vague jusqu’à l’actuelle, la troisième.

« Les autorités ont délocalisé, depuis le 29 août 2024, le site de l’ex Maman Yemo pour celui du Cinquantenaire, parce que Tedro Adhanos de l’OMS devrait visiter les malades. Étant donné que les conditions de travail étaient déplorables, elles ont fait cette diversion. Plus grave, l’État paye 70 000 $ le mois à l’hôpital du Cinquantenaire, alors que nous sommes impayés. Le circuit normal pour couper la chaîne de transmission n’est pas respecté. Nous apprenons à travers les médias que l’OMS nous dote des équipements de protection et autres intrants. Mais en réalité, nous ne voyons rien. Si la situation est ainsi à Kinshasa, je me demande ce qu’endurent les prestataires et malades qui sont en provinces », poursuivent-ils.

Difficile donc pour maîtriser cette épidémie lorsque les prestataires se payent eux-mêmes le transport pour arriver dans des sites, manquant de l’eau à boire pour se rafraîchir de temps en temps. « Même un billet de 50 FC déchiqueté, on ne nous l’a jamais envoyé », enfonce un prestataire.

LM

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