Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (Bcnudh) a dévoilé ce jeudi 24 octobre son rapport sur ses activités en République démocratique du Congo.
Selon ce rapport dont la synthèse a été publiée à travers un communiqué de presse, au cours du mois de septembre 2024, le Bcnudh a documenté 317 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national ayant fait 1400 victimes (428 hommes, 409 femmes, 38 garçons, 80 filles et 440 individus de genre et åge inconnus).
Ces chiffres correspondent à une augmentation significative de 52 % par rapport au nombre des victimes (923) enregistrées au mois d’août avec une faible réduction de 4 % du nombre de violations et atteintes(331).
D’après le Bcnudh, cette augmentation du nombre de victimes reflète l’incident du 2 septembre 2024 à Kinshasa au cours duquel au moins 150 personnes ont été tuées lors d’une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala.
Dans les provinces en conflit, notamment les deux Kivus et l’Ituri, le Bcnudh a documenté 251 violations et atteintes aux droits de l’homme, ce qui représente une diminution de 13 % par rapport au mois précédent (287). Le nombre de victimes documentées a également diminué de 29%, avec 527 victimes enregistrées par rapport aux 743 victimes du mois d’août.
Les provinces non affectées par le conflit, ont enregistré 49 violations et atteintes aux droits de l’homme, soit une augmentation de 20% par rapport au mois précédent (41) violations).
Les cas de violences sexuelles liées aux conflits (Vslc) sur des victimes adultes ont diminué en septembre 2024 par rapport au mois d’août 2024 avec cinq incidents documentés impliquant neuf victimes, toutes des femmes, contre 20 victimes le mois précédent.
S’agissant des violations affectant les enfants, la Section de la protection de l’enfant (CPS) de la Monusco a documenté et vérifié 72 violations graves dans le cadre du conflit armé dans l’Est de la RDC. Le meurtre et mutilation a été la violation la plus fréquente (33), suivi des cas d’enlèvement (21), de violences sexuelles (10) et du recrutement et utilisation (8).
Les violations vérifiées ont été attribuées aux groupes armés notamment le M23, la Codeco et ADF.
Bernard Mpoyi