La première ministre Judith Suminwa Tuluka s’est exprimée, ce mercredi 13 novembre 2024, à la 29ᵉ Conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient à Bakou, capitale de la République d’Azerbaïdjan.
Devant les chefs d’États et plusieurs dignitaires mondiaux, la cheffe du gouvernement congolais a appelé à une action collective pour freiner les effets néfastes du changement climatique.
« Nous sommes réunis ici à Bakou, à la COP29, à un moment où notre planète fait face à une urgence climatique sans précédent. Nous constatons tous que le changement climatique s’accélère, compromettant nos projections et notre capacité d’adaptation. La clé réside dans l’action collective, qui doit être ambitieuse et reposée sur les principes de justice, d’équité et de solidarité », a déclaré Judith Suminwa Tuluka.
La première ministre a alerté sur le fait que ces effets néfastes du changement climatique n’épargnent pas la République démocratique du Congo malgré ses vastes étendues de forêts.
« En effet, tandis que la RDC a le profil de Pays solution, au regard de ses vastes étendues de forêts, de sa riche biodiversité, de ses réserves en eau douce, de ses gigantesques zones de tourbières, de ses immenses terres arables et de ses nombreux métaux critiques pour le développement des technologies de pointe à l’ère de la transition énergétique, elle reste extrêmement vulnérable aux effets néfastes du changement climatique », a-t-elle renchéri.
Du haut de la tribune, Judith Suminwa Tuluka a martelé sur la nécessité de financer la RDC à bien mener ses efforts de lutte contre le changement climatique.
« Pour répondre à cette crise, notre gouvernement a élaboré un plan national d’adaptation qui souffre de manque de financements. Il est urgent d’assouplir les modalités d’accès au fonds d’adaptation et d’accélérer l’opérationnalisation du fonds de réponse aux pertes et préjudices afin d’accompagner efficacement les pays vulnérables tels que la République démocratique du Congo dans leurs efforts à lutter contre les effets néfastes du changement climatique », a-t-elle martelé.
Elle a profité de l’occasion pour dénoncer l’agression rwandaise en RDC à la COP29.
« La RDC, mon pays, enregistre des pertes importantes en ce qui concerne sa biodiversité à l’Est du pays et est contrainte d’orienter une partie de son budget à l’effort de la guerre lui imposée injustement par le Rwanda plutôt qu’à investir dans la résilience climatique. Cette situation devrait interpeller davantage la communauté internationale », a-t-elle dit.
Judith Suminwa a, par ailleurs, fait savoir que malgré cela, la RDC est prête à établir des partenariats stratégiques « gagnants-gagnants », à la fois bénéfiques pour nos communautés et pour notre planète.
Joslin Lomba