Depuis le lundi 11 novembre 2024, les agents de la Direction Générale des Recettes du Kasaï (DGRKAS) sont déployés dans tous les points névralgiques de la ville pour procéder au recouvrement des taxes et impôts. À cette fin, des câbles ont été installés dans les rues pour stopper les motocyclistes. Ce dispositif a déjà fait plusieurs victimes.
Le mouvement de Lutte pour le changement (Lucha) Tshikapa qui fustige cette pratique compte les victimes. Il cite un septuagénaire transporté sur une moto qui a été brutalement interpellé par les policiers. Il a été gravement blessé, souffrant de fractures importantes. Le DGA de la DGRKAS s’est rendu sur place et a remis une somme de 20000 FC pour la couverture de ses soins médicaux. Il y a aussi le cas d’une élève gravement blessée par ces câbles. Marquée au niveau du cou, son état est actuellement préoccupant au centre de santé où elle est soignée.
Pour la Lucha, mobiliser les recettes est très important pour le développement d’une province, mais les méthodes employées avec des câbles installés dans toutes les rues sont extrêmement dangereuses et inacceptables, elles constituent une menace pour la sécurité et le bien-être des populations urbaines.
Joël Minga invite le gouvernement provincial à sensibiliser la population sur l’importance de la culture fiscale et fournir des explications sur l’utilisation des fonds peut en effet aider à instaurer un climat de confiance et de coopération. La transparence et l’engagement dans des projets tangibles peuvent encourager les Kasaïens à s’acquitter volontairement de leurs obligations fiscales.
La Lucha appelle donc le gouvernement et la DGRKAS à prendre en charge les victimes de ces recouvrements forcés et la population à s’acquitter volontairement de ses devoirs civiques, en payant tous les documents requis par l’État pour les engins automobiles.
Jacques Youssein KIJAJA
