Au moins 300 personnes ont péri dans des attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) en territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, depuis le mois de janvier 2024. Ces statistiques ont été livrées lundi 18 novembre 2024 par la Convention pour le respect des droits humains (CRDH), une organisation des droits de l’homme.
Il s’agit d’un total de 322 civils, dont 91 femmes, 33 maisons d’habitation et 9 motos ont été incendiées. D’après Rams Malikidogo, coordonnateur de cette organisation dans la zone, ces violences ont été enregistrées essentiellement dans la chefferie des Babila-Babombi. Il parle également des vagues régulières des personnes déplacées de guerre dans le territoire, en quête d’une assistance multisectorielle.
C’est dans la forêt du territoire de Mambasa où les rebelles ADF se seraient réfugiés, fuyant des opérations de la coalition des Forces armées de la RDC et des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. Quelques autres groupes essaient de sanctuariser le secteur des Bapere dans le territoire de Lubero, indiquent les sources militaires, qui rassurent que des offensives y sont en cours.
D’ailleurs, un autre groupe se serait retranché pour le territoire de Beni. Lundi 18 novembre, un mouvement de ces assaillants a été signalé sur l’axe routier Eringeti-Kainama, dans le secteur de Beni-Mbau, précisément à Bango. D’après le porte-parole des opérations Sukola 1 Grand Nord, lieutenant-colonel Mak Hazukay, des patrouilles des forces de la coalition sont menées dans la zone pour localiser l’ennemi. L’occasion pour lui d’appeler la population civile œuvrant dans l’entité, à la prudence.
Delphin Mupanda/MCP, Nord-Kivu
