Kinshasa, mégapole de plus de 17 millions d’habitants, est depuis le mois d’octobre dernier dans la tourmente des embouteillages. La situation s’est aggravée ces dernières semaines avec la mise en place de la circulation alternée à certaines heures de la journée. Dès les premières heures de la journée, les longues files commencent à se former dans les différentes artères de la ville. La notion des heures de pointe n’existe plus. Kinshasa est plongée dans des embouteillages permanents.
Pour beaucoup des kinois, la circulation alternée avec des axes en sens unique a démontré ses limites. « On a l’impression que depuis que cette mesure expérimentale a été prise les choses se sont intensifiées, le désordre est devenu la règle et on ne sait même pas s’il y a quelqu’un qui met l’ordre. Cette mesure n’est pas efficace parce qu’elle a demontré ses limites. On ne peut plus circuler facilement dans la ville », se plaint un kinois au micro de votre média.
Cette décision, pense un autre kinois, ne pouvait fonctionner d’autant plus que les embouteillages à Kinshasa résultent de divers problèmes, notamment « l’absence de réglementation routière, l’inexistence effective d’un code de la route, l’insuffisance des infrastructures routières, le manque de professionnalisme des agents chargés de la régulation du trafic et l’absence de l’autorité de l’État ».
En lieu et place de prendre des solutions à court terme, Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile (Nscc) appelle les autorités à prendre des solutions à long terme notamment la réhabilitation des routes de secours, la diversification des moyens de transport, l’instauration d’une inspection générale de la police de roulage chargée de surveiller les agents commis à la circulation routière et la délocalisation de certains ministères tels que celui de l’Environnement ou encore du Développement rural vers les communes périphériques de la ville.
Djodjo Vondi
