L’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique en RDC, Lucy Tamlyn a participé cette semaine à un atelier réunissant des personnalités du gouvernement, du secteur privé et de la société civile pour discuter d’un plan d’action national pour la République démocratique du Congo sur les principes volontaires relatifs à la sécurité et aux droits de l’homme.
Dans un message publié ce vendredi 22 novembre, elle a expliqué que les principes volontaires relatifs à la sécurité et aux droits de l’homme ont été créés en 2000 pour garantir que les entreprises impliquées dans les industries extractives telles que le pétrole et les mines – respectent les normes les plus strictes en matière de droits de l’homme et encouragent les investissements responsables.
Ils encouragent la formation des forces de sécurité publiques et privées, et le développement de systèmes d’enquête et de signalement des violations des droits de l’homme.
Pour l’ambassadrice des USA à Kinshasa, étant donné que l’exploitation minière est le principal contributeur à l’économie de la RDC, ainsi qu’une source essentielle d’emplois, ces principes sont particulièrement pertinents pour les Congolais.
Basant son propos sur les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, Lucy Tamlyn indique que les acteurs miniers sont confrontés à des défis complexes tels que les invasions “dangereuses et anarchiques” des concessions minières privées.
Pour elle, la RDC a des problèmes de réputation qui empêchent les investisseurs internationaux de venir investir au pays.
“Ce n’est un secret pour personne que la RDC est confrontée à des problèmes de réputation qui font que les grandes entreprises internationales hésitent à venir faire des affaires ici. Récemment, une haute autorité congolaise elle-même a déploré le manque de responsabilité dans les zones minières et le nombre d’individus qui opèrent illégalement”, a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter : “Je crois fermement qu’en adhérant aux principes volontaires, la RDC bénéficiera des avantages d’un secteur minier plus stable, plus durable et plus rentable, qui peut non seulement attirer davantage d’investissements et de participation des plus grandes entreprises mondiales, mais qui favorise également la dignité, la sécurité et la prospérité de millions de Congolais”.
D’après Lucy Tamlyn, lors de cet atelier les participants ont fait les premiers pas vers la création d’un plan d’action national qui fera finalement du respect des principes volontaires une norme dans tout le pays. Une fois finalisé, ce plan établira une feuille de route, guidant les acteurs du secteur minier vers une approche commune de protection des droits de l’homme.
Bernard Mpoyi