Le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (Nscc), Jonas Tshiombela, considère le discours du chef de l’État sur l’état de la Nation comme « du déjà entendu ». Il l’a dit au cours d’une interview accordée ce jeudi 12 décembre à Media Congo Press (MCP). Pour cet acteur de la société civile, l’adresse du chef de l’État devant les deux Chambres du Parlement s’apparente à un discours d’auto satisfaction et, est rempli des promesses comme d’habitude.
Dans son discours, le président de la République s’était notamment engagé à réhabiliter 38 000 km des routes de desserte agricole d’ici 2025. « Ses promesses non tenues risquent de le rattraper un jour. Il faut qu’il parle d’abord des réalisations avant de penser à des promesses.», soutient Jonas Tshiombela.
Pour ce qui est de la révision de la Constitution, M. Tshiombela estime que la raison évoquée par le chef de l’État dans son discours pour justifier son initiative ne tient pas la route.
« C’est une raison qui ne tient pas parce qu’à notre humble avis, c’est la volonté politique qui lui fait défaut. S’il fallait avoir un premier ministre, on pouvait bien l’avoir. Ce n’est pas un problème de textes comme il pense, mais un problème d’homme et de volonté politique réelle de faire les choses très bien. », pense-t-il. Ce dernier craint, par ailleurs, que l’initiative du chef de l’État consacre la balkanisation du pays.
« Sa prise de position sur la révision ou non de la Constitution, c’est inquiétant parce qu’il risque d’encourager ce qu’il est entrain de redouter par l’occupation de notre pays par le Rwanda. Quand il va organiser le référendum pour changer la Constitution sans que ses compatriotes qui sont sous occupation, ne participent, il ne voit pas là que c’est déjà la balkanisation du pays que lui-même est entrain de favoriser. », conclu Jonas Tshiobela.
Le chef de l’État est resté intransigeant au sujet de la réforme constitutionnelle. Il a déclaré devant les deux Chambres du parlement qu’il était temps d’engager une réflexion nationale sur le sujet afin d’éliminer ce qu’il considère comme des failles qui ralentissent le fonctionnement de l’appareil étatique.
Djodjo Vondi