Polémique autour de l’approbation de la demande du gouvernement provincial de contracter un crédit de 15 millions de dollars américains auprès d’une banque commerciale par l’Assemblée provinciale. Ces fonds seraient destinés à financer des projets d’intérêt public, notamment la construction d’un siège pour le Parlement provincial.
Gilbert Salabiaku, député provincial qui réagit aux explications fournies par le président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantezolo Diatezua, dénonce ce 18 janvier 2025 la violation des procédures et un manque de transparence dans la prise de décision sur ce dossier.
« Lorsque le gouverneur avait envoyé sa lettre de demande d’emprunt, il a sollicité 15 millions USD. Alors, un groupe de députés en pleine séance, alors que nous discutions sur la recevabilité, a voulu que ce montant-là soit porté au double, à 30 millions USD. Sans aucune étude, c’est pour cela que le président avait envoyé le dossier au niveau de l’Ecofin pour que cette commission approfondisse le travail. Après l’Ecofin, le travail aurait dû revenir vers nous en plénière parce que la plénière, c’est le seul organe décisionnel de l’Assemblée et elle est souveraine. Mais nous apprenons maintenant par une intervention par voie des médias qu’après l’Ecofin, directement, le président a envoyé une lettre d’autorisation d’emprunt de 20 millions USD au gouverneur. Cela est une violation de la loi parce que l’Assemblée provinciale du Kongo-Central ne s’est pas prononcée à la plénière, mais c’est le président lui-même qui a écrit une lettre au gouverneur. C’est aussi une violation du règlement intérieur de notre Assemblée provinciale. Cela ne peut pas être accepté », a-t-il déploré.
Du côté du bureau de l’Assemblée provinciale, tout a été respecté pour autoriser le gouverneur de province.
Rappelons, les réactions sont partagées après la sollicitation du prêt par le gouvernement provincial du Kongo-Central pour financer plusieurs projets importants. D’un côté l’on dénonce l’opacité de la gestion du crédit sollicité, tandis que de l’autre, l’on pointe un flou autour de l’utilisation de ces fonds.
Delvard Mwimbi