Dans une interview accordée ce lundi 17 février 2025 à MediaCongo Press (MCP), Germain Kambinga, président national du regroupement politique « Le Centre » s’oppose au dialogue qui se profile à l’horizon à l’initiative de la Cenco et l’ECC. Car le patriotisme et la cohésion nationale ne peuvent qu’être gratuits en cette période de guerre et que l’opposition doit être sensible à cela.
Pour le président du regroupement politique « Le Centre », en dehors du dialogue, le renforcement de la cohésion nationale peut s’obtenir par des initiatives du chef de l’Etat à l’égard notamment des patriotes exilés et des prisonniers politiques.
« Le président de la République peut prendre des initiatives autres que le dialogue pour renforcer la cohésion nationale. Par exemple, il peut accorder des garanties réelles devant la nation, à tous les patriotes exilés, les invitant à retourner dans leur pays, car il n’a jamais chassé personne. En tant que président, il peut aussi regarder la situation des prisonniers incarcérés pour motif de troubles publics et pour des raisons politiques. Tout celà ne nécessite pas de dialogue pour faire avancer la cohésion nationale sans faire perdre au président de la République son statut de commandant en chef dont il a le plus besoin actuellement pour mettre la nation en ordre de bataille et resister aux envahisseurs », a déclaré Germain Kambinga.
Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Industrie reste cependant convaincu que la cohésion nationale est essentielle, c’est une condition nécessaire si on veut avoir une armée et un commandement vertical à même d’affronter l’ennemi.
En ce qui concerne les rebelles, Germain Kambinga pense que le président Tshisekedi ne doit pas dialoguer avec le M23 mais plutôt avec le commanditaire des rebelles qui est le Rwanda. Il précise à ce sujet que c’est le seul dialogue que le président s’est dit prêt à accepter.
« Il l’a dit à plusieurs reprises, qu’il n’a jamais refusé de dialoguer avec Paul Kagame. La dernière rencontre avortée de Luanda avait notamment pour objet cet échange « , a conclu Germain Kambinga.
Daniel Aloterembi
