Le territoire de Bulungu, dans la province du Kwilu, a enregistré plus de 20 cas de justice populaire entre 2020 et 2024, entraînant des pertes en vies humaines et des incendies de maisons d’habitation. Selon l’administrateur du territoire par intérim, Triphon Mukunzi, cette situation est alimentée par une croyance selon laquelle il n’existerait pas de mort naturelle, poussant ainsi la population à se venger.
« Nous condamnons fermement ces actes, principalement perpétrés par des jeunes, qui ont entraîné la mort de personnes accusées de sorcellerie ou de fétichisme, ainsi que la destruction de biens », a déclaré Triphon Mukunzi devant la presse ce vendredi 14 février 2025.
Il a rappelé que toute maladie ou tout décès devrait d’abord être géré au sein de la famille ou du clan concerné afin de trouver des solutions appropriées, plutôt que d’attiser des tensions au sein de la communauté.
« La police interpelle systématiquement tout contrevenant, quel que soit son âge, et le remet à la justice », a-t-il martelé.
L’administrateur a également évoqué un cas récent : la mort du chef de groupement Mbelo-Ludianga, Ferdinand Kikongo, accusé à tort d’être responsable du décès de l’un de ses neveux.
« Ces actes de justice populaire doivent cesser définitivement », a-t-il insisté.
Badylon Kawanda Bakiman
