Le pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble en RDC et dans la sous-région salue la décision du président de la République, Félix Tshisekedi de dialoguer avec les rebelles du M23.
Dans une interview accordée ce jeudi 20 mars à la RFI, monseigneur Fulgence Muteba, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a insisté sur l’importance du dialogue pour résoudre le problème sécuritaire en République démocratique du Congo.
“Ça fait des semaines que nous demandons qu’il ait ce dialogue parce que nous ne croyons pas du tout à des solutions militaires à notre problème. La violence engendre la violence, pour nous il faut que les congolais puissent se retrouver autour d’une table, qu’ils puissent trouver le consensus national et la cohésion nationale. Et ça demande que chacun puisse se dépasser. C’est pourquoi nous saluons la décision du président Félix Tshisekedi, il s’est dépassé même si autour de lui il y a certains qui ne sont pas d’accord. Mais il a pris ses responsabilités et nous l’encourageons à aller plus loin”, a déclaré Mgr Fulgence Muteba.
Concernant la démission du président Tshisekedi comme principale condition posée par l’AFC/M23 avant le debut du dialogue, le révérend docteur André-Gédéon Bokundoa, président national de l’église du Christ au Congo (ECC) appelle à l’inclusivité de chaque partie pour la résolution des problèmes en RDC. Pour lui, il n’est pas une chose de demander le départ d’une personne qui est en plein mandat.
« Si nous connaissons des problèmes au Congo, c’est surtout à cause de l’exclusion. Nous ne croyons pas que pour qu’il y ait la paix il faut exclure certains et garder les autres. Je crois que nos bien-aimés vont revenir dans le bon sens pour voir comment nous pouvons aller jusqu’à la fin de son mandat et organiser de bonnes élections pour l’avenir de notre pays. Mais demander le départ de quelqu’un qui a un mandat nous croyons que ce n’est pas une bonne chose », a déclaré Bokundoa.
Les évêques de la Cenco et les pasteurs de l’ECC ont sollicité au cours d’une rencontre mercredi 19 mars à Élysée, le soutien du président français Emmanuel Macron pour la réussite du dialogue prôné à travers l’initiative du Pacte social.
B.M