« Le Genocost est l’incarnation d’un devoir, celui de faire connaître, de reconnaître et de réparer ». C’est en ces termes que s’est exprimé ce lundi 31 mars le Directeur général du Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et d’autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev), Patrick Fata, à l’occasion de l’ouverture de la table ronde sur l’appropriation du génocide congolais pour la promotion de la culture de la paix (Genocost).
Tout en rappelant que la mémoire est un droit et que toute société digne doit porter ses morts avec vérité et courage, le directeur général du Fonarev a fait savoir aux participants à cette table ronde que celle-ci vise à jeter les bases d’une appropriation collective du Genocost par le peuple congolais lui-même.
Pour le Coordonnateur exécutif de la Commission interministérielle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes (CIA-VAR), François Kakese, la tenue de cette table ronde est l’occasion de briser le silence face à des drames les plus effroyables que l’humanité ait connus depuis la deuxième guerre mondiale avec des dizaines de millions des vies.
« Cette table ronde donne l’occasion aux différentes communautés victimes de faire connaître les atrocités qu’elles ont subies parce que la plupart des victimes subissent seules en catimini, mais maintenant, c’est porté au grand jour à travers l’engagement du président de la République, le soutien du gouvernement et de l’ensemble du peuple congolais », a déclaré l’une des victimes.
Et de poursuivre : « si on n’arrive pas à établir les responsabilités afin que les bourreaux et coupables répondent de leurs actes, nous allons continuer à vivre ce cycle malheureux de violences inouïes et gratuites contre les innocents et le pays ne pourra pas décoller ».
Placée sous le « haut patronage » du président de la République, Félix – Antoine Tshisekedi Tshilombo, la table ronde sur l’appropriation du génocide congolais pour la promotion de la culture de la paix (Genocost) est organisée par le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev) en collaboration avec la Commission interministérielle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes (CIA-VAR).
Le thème retenu pour ces assises de quatre jours (du 31 mars au 03 avril ) est : « Engageons-nous à l’appropriation du Genocost et la reconnaissance internationale du génocide congolais pour la culture de la paix ».
Djodjo Vondi
