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Médias : l’Unpc accuse l’armée rwandaise et le M23/AFC de menacer la liberté de la presse dans l’Est

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« Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle : information et désinformation en temps de guerre d’agression ». C’est sous ce thème que le ministère de la Communication et Médias a organisé, ce lundi 5 mai 2025, en présence du chef de l’État Félix Tshisekedi, la 32ème journée mondiale de la liberté de la presse.

Le président de l’Union nationale de la presse du Congo (Unpc), Kamanda wa Kamanda Muzembe, a fait savoir que dans l’Est de la République démocratique du Congo en proie à l’insécurité persistante, la liberté de la presse est menacée par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC.

« En cette période de forte tension socio-politique et sécuritaire, la désinformation est devenue une arme de guerre, alimentant ainsi la division, la psychose, la haine et l’insécurité, et met en mal le principe du vivre ensemble. Dans l’Est du pays, beaucoup de nos consœurs et confrères ont été contraints à la fuite. Les médias communautaires sont réduits au silence et la liberté de la presse est presque continuellement menacée par l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC/M23 », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter, « À ces menaces, s’ajoute l’irruption massive de l’intelligence artificielle générée par l’espace informationnel qui soulève beaucoup d’inquiétudes. L’intelligence artificielle peut fabriquer des images, des voix et semer la panique. En ce qui concerne la guerre médiatique ou la guerre des nerfs qui nous est amenée par des forces étrangères, j’en appelle à la responsabilité du journaliste congolais qui doit, au-delà du droit du citoyen à l’information, de promouvoir des valeurs patriotiques qui placent la nation au-dessus de tous les intérêts pour privilégier la défense de la patrie. Ce qui doit mettre en première position la cohésion nationale et le vivre ensemble « , a-t-il dit.

Selon Christian Bosembe, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac), pendant le moment de guerre, le rôle du journaliste devient donc crucial. « Il ne s’agit pas seulement de reporter les faits, mais aussi de lutter contre l’illusion de la vérité. La désinformation devient donc un vecteur de déstabilisation ».

« Jamais, mais au grand jamais, je ne braderai les richesses de la RDC »

Le président de la République, Félix Tshisekedi, n’a pas passé sous silence, devant les professionnels des médias, de nombreuses manipulations médiatiques autour du partenariat stratégique en cours de finalisation entre la République démocratique du Congo et les États-Unis d’Amérique, concernant la valorisation des minerais stratégiques.

« Certains discours, parfois sans vérification par une partie de la presse, évoquent à tort un prétendu bradage de nos ressources naturelles. Ces allégations sont naturellement infondées, mais relèvent aussi des campagnes orchestrées pour affaiblir notre souveraineté économique et mimer des efforts de repositionnement stratégique de notre pays sur la scène mondiale. Je tiens ici devant vous à réaffirmer solennellement ce que j’ai toujours défendu, jamais, mais au grand jamais, je ne braderai les richesses de la République démocratique du Congo ».

Dans un contexte sensible que traverse le pays, le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a appelé les journalistes au sens de responsabilité immense. Il les a également conseillés de croiser les sources et de se rapprocher des canaux officiels d’informations.

 

Joslin Lomba

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