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PDL 145 T : le CREFDL dévoile de graves malversations sur les 675 millions $ décaissés par le gouvernement

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Dans un rapport publié ce vendredi 16 mai 2025, le centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) a mis en lumière d’importantes malversations financières dans la gestion du volet 1 du programme de développement des 145 territoires (PDL-145T).

Selon les analyses du CREFDL, les lois de finances 2022-2023 prévoyaient un budget de 371,6 millions de dollars pour ce programme. Toutefois, les données du ministère du Budget révèlent que le gouvernement a affecté un montant de 675 millions de dollars-issus des droits de tirage spéciaux (DTS)- aux dépenses du volet 1, alors que les prévisions initiales s’élevaient à 511 millions de dollars. Malgré ce dépassement budgétaire significatif, les rapports de reddition de comptes 2022-2023 ne retracent que 9,9 millions de dollars effectivement décaissés, soit à peine 2,6 % du montant total alloué.

Le rapport pointe également la situation alarmante dans la province du Kasaï, où le taux de livraison des ouvrages réalisés par le PNUD reste à 0 %, alors que cette agence onusienne a perçu l’intégralité des fonds, avec un supplément de 70 millions de dollars.

Autre point de friction : les coûts de construction des infrastructures. Le PDL 145T fixe le coût d’un bâtiment administratif à 200 000 dollars, tandis que la cellule d’exécution des financements en faveur des États fragiles (CFEF) l’évalue à 289 302 dollars, et le PNUD à 230 000 dollars. Concernant les écoles, le coût de construction est de 200 000 dollars, avec un budget de 30 000 dollars pour l’équipement. Pourtant, le CREFDL affirme qu’une école de six salles de classe peut être convenablement équipée pour environ 10 000 dollars. En outre, aucun centre de santé financé par le programme n’aurait été doté de matériel médical.

Face à ces nombreuses irrégularités, le CREFDL appelle le gouvernement à suspendre l’exécution du volet 1 du PDL-145T, à récupérer les fonds non utilisés par le PNUD et la CFEF, et à les reverser dans les caisses du trésor public.

 

Roberto Tshahe Da Cruz

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