Les députés provinciaux du Kasaï-Central tirent la sonnette d’alarme face au faible taux d’exécution des travaux d’infrastructures en cours à Kananga, chef-lieu de la province. Après des auditions en plénière et des descentes de terrain, ils pointent une gestion jugée opaque de plusieurs projets et menacent de traduire en justice les responsables impliqués.
Cette inquiétude a été exprimée dans une déclaration lue le 20 mai par le député provincial Zachary Bababaswe, lors d’un point de presse à Kananga.
« Après avoir auditionné les responsables des entreprises exécutant les travaux dans la province et effectué des descentes sur les chantiers, nous avons constaté, de manière générale, un très faible taux d’exécution. Cette situation a des impacts négatifs graves : ravins non maîtrisés, immeubles publics délabrés, routes urbaines et réseaux routiers totalement dégradés », a-t-il déclaré.
Face à cette situation jugée alarmante, les élus provinciaux exigent ce qui suit : du BCECO, la transmission immédiate aux institutions provinciales de tous les protocoles d’accord relatifs aux projets en cours ainsi que les rapports détaillés sur les décaissements ; qu’une action en justice soit engagée contre les responsables impliqués dans la mauvaise gestion ou la destruction volontaire de la province ; qu’un audit général des fonds alloués aux infrastructures soit mené sans délai par l’Inspection générale des finances (IGF) et la Cour des comptes.
Les députés provinciaux affirment avoir épuisé toutes les voies législatives et n’entendent plus rester silencieux face à ce qu’ils qualifient de sabotage du développement du Kasaï-Central.
JM Mpandanjila