La localité d’Elake, située dans la chefferie des Babila-Bawanza, territoire de Mambasa (province de l’Ituri), a été la cible d’une attaque meurtrière attribuée aux combattants présumés des Forces démocratiques alliées (ADF), dans la matinée de jeudi 26 juin. Le bilan provisoire fait état de plusieurs civils tués et plus de 50 personnes enlevées, selon des sources locales.
L’attaque a été confirmée par Ramazani Malikidogo, militant des droits de l’homme au sein de la Convention pour le respect des droits humains (CRDH) dans la région. Il précise que les recherches se poursuivent et que le bilan pourrait s’alourdir.
« Les ADF ont fait irruption dans le village d’Elake très tôt le matin. Plusieurs civils ont été tués sur place et plus de 50 autres enlevés. La fouille continue », a-t-il déclaré.
Les assaillants auraient été confrontés à une résistance armée de la part des Wazalendo, un groupe d’autodéfense local. Des affrontements ont éclaté, causant la mort de trois résistants Wazalendo et faisant trois blessés, selon la CRDH.
La société civile de Mambasa déplore le manque de réactivité des services de sécurité, malgré les alertes répétées de la population sur les mouvements suspects des rebelles depuis le mois d’avril.
« Nous appelons les autorités à déployer urgemment un contingent militaire conséquent pour stopper cette menace rebelle qui s’intensifie dans la zone », a lancé la coordination territoriale de la société civile dans un communiqué.
Yuma Imurani, responsable local de la société civile, a appelé à la vigilance dans plusieurs villages environnants, notamment Leta Crédit, Bandenge, Mikaya, Matolo, Mikingi et Minganzi, car l’ennemi serait toujours actif dans les environs.
Cette énième incursion a provoqué un déplacement massif des habitants d’Elake vers des localités jugées plus sécurisées.
Reagan Lebisabo
