C’est depuis quelques mois que l’Hôtel de ville de Kinshasa procède à des démolitions des maisons construites sur des sites non aedificandi dans la capitale Kinshasa.
Quelques immeubles à Kintambo Magasin, dans la commune de Kintambo, Mont Fleuri et récemment l’avenue 3 Vallées, à Ngaliema, ont été visités par des tracteurs du gouverneur Daniel Bumba. Et des menaces pèsent sur la Baie de Ngaliema qui devra subir le même sort, le quartier Debonhomme et Kingabwa.
Dans un entretien ce dimanche 6 juillet 2025, à Kinshasa, avec le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), Me Georges Kapiamba a proposé une solution alternative.
« Au nom de l’équité, l’Acaj exhorte le gouvernement à substituer les démolitions systématiques par les réquisitions pour l’utilité publique, assorties d’indemnités, et sanctionner ses préposés compromis », a dit Georges Kapiamba.
Selon ce dernier, l’expression « constructions anarchiques » n’existe pas dans le lexique congolais, ni une décision judiciaire confirmant cette assertion gouvernementale.
Aussi, l’Acaj reproche au gouvernement d’opérer des démolitions systématiques et indistinctes, c’est-à-dire sans tenir compte du fait que parmi les constructeurs, il y a ceux de bonne foi qui doivent préalablement être identifiés et recevoir une indemnité conséquente, car ayant été trompés dans leur bonne foi par des agents de cadastre ou de l’Urbanisme et Habitat.
Enfin, toujours selon Me Kapiamba, lesdites démolitions n’ont aucun sous-bassement juridique dûment notifié aux concernés, les empêchant ainsi de la possibilité d’exercer toute voie de recours. « C’est une violation grave du droit aux recours ».
Il faut rappeler que ces démolitions sont opérées avec la bénédiction du gouvernement central, notamment les ministères des Affaires foncières, de l’Intérieur, voire de la première ministre qui ont plusieurs fois effectué des descentes sur la Baie de Ngaliema où plusieurs immeubles sont appelés à disparaitre.
LM