L’huile de palme connaît une flambée des prix dans la ville de Kikwit et ses environs, dans la province du Kwilu. Cette situation crée un malaise au sein des ménages, déjà fragilisés par le contexte socio-économique.
Depuis quelques semaines, les prix de cette denrée ont augmenté de manière spectaculaire. Un bidon de 25 litres, qui se vendait à 35 000 francs congolais en juin, coûte désormais 49 000 FC à Kikwit. Celui de 5 litres est passé de 10 000 à 15 000 FC, et une bouteille qui valait 1 500 FC se vend aujourd’hui à 2 000 FC.
À Kwenge, localité située à 25 kilomètres de Kikwit, le constat est similaire : le bidon de 25 litres est passé de 30 000 à 42 000 FC, celui de 5 litres de 5 500 à 8 500 FC, tandis que le prix de la bouteille varie entre 1 000 et 1 500 FC.
« Cette hausse s’explique par la baisse de l’intensité du soleil et le manque d’eau en cette période de saison sèche, ce qui empêche les noix de palme d’atteindre leur maturité comme en saison des pluies », explique Rose Munka, vendeuse au grand marché de Kikwit.
La situation affecte fortement le pouvoir d’achat des ménages.
« Hier, je n’avais que 1 000 FC pour acheter une bouteille d’huile, mais je n’ai rien pu prendre. J’ai dû me rabattre sur quelques boîtes de tomates. Où allons-nous avec cette situation ? », se désole Marie Kalata, une ménagère.
L’économiste Mundabi Jean confirme que la saison sèche a souvent un impact négatif sur les activités agricoles, en particulier sur les rendements.
Badylon Kawanda Bakiman
