Vingt-quatre corps de civils, dont des femmes victimes des exactions des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), ont été enterrés ce lundi 28 juillet 2025 dans une fosse commune à Komanda, cité située à plus de 75 kilomètres de la ville de Bunia (province d’Ituri).
Les habitants de la chefferie des Basili, les yeux remplis de larmes et le cœur chargé d’émotions, sont venus enterrer leurs concitoyens dans la concession de l’Église catholique, en présence des autorités sécuritaires, notamment l’administrateur militaire et des députés provinciaux.
La quasi-totalité des victimes enterrées dans cette fosse commune était constituée de fidèles de l’Église catholique venus de divers endroits, dont la ville de Bunia, pour célébrer le 25ᵉ anniversaire de la croisade eucharistique. Ces personnes ont été tuées dans une salle polyvalente de l’Église catholique locale.
Lors de la cérémonie, le chef de chefferie des Basili, Toyabo Katho Jean, a condamné ce nouveau cas d’attaque survenu en plein centre-ville malgré la présence des services de sécurité. Il s’est interrogé sur le fait que les rebelles semblaient savoir que des filles catholiques étaient hébergées dans la salle attaquée. Il a appelé les autorités sécuritaires à ouvrir une enquête afin d’établir les responsabilités de chacun.
Selon le colonel Siro N’simba Bunga Jean, cette attaque serait un acte de vengeance des terroristes après le bombardement de leurs bastions dans la chefferie des Babila-Bakwanza, en territoire de Mambasa, par les militaires FARDC-UPDF. Il a profité de l’occasion pour appeler la population à doubler de vigilance et à renforcer la collaboration civilo-militaire.
De son côté, Masumbuko Adabayi, vice-président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri, a qualifié cette tuerie de « trop » et demandé aux autorités militaires de relever toutes les troupes basées à Komanda, pour déployer d’autres forces, mieux équipées et en nombre important, afin de contenir la menace rebelle.
Dans la matinée du dimanche 27 juillet 2025, les rebelles ADF avaient mené une attaque dans la cité de Komanda. Plus de 40 civils y ont été tués, des dizaines d’autres enlevés, et des maisons incendiées, provoquant un déplacement massif de la population.
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