Nouveau rebondissement dans le procès très médiatisé de Constant Mutamba, ancien ministre et actuel prévenu devant la Cour de cassation. Le juge Thomas Otshudi, récusé par la défense, a officiellement décidé de se retirer du dossier, invoquant l’exigence d’impartialité comme fondement de sa décision.
Dans une note adressée au greffier, le magistrat a demandé que soit acté son départ du dossier référencé RP 22/CR, conformément aux règles de procédure.
« Monsieur le greffier, je vous prie d’acter mon départ dans RP 22/CR », a-t-il écrit.
Plus loin, dans une déclaration manuscrite à haute valeur symbolique, le juge précise : « Je décide donc de me déporter, au nom de l’exigence constitutionnelle d’impartialité, qui doit fonder la confiance du justiciable, et pour que la justice puisse demeurer un sanctuaire de la mission des juges : dire le droit et être compris. »
Cette décision fait suite à une lettre de récusation introduite par le prévenu Constant Mutamba, contestant la neutralité du juge. La Cour a pris acte de ce retrait et a procédé à la mise en place d’une nouvelle composition de la chambre, qui poursuivra l’examen du dossier dans les prochains jours.
Le départ volontaire du juge Otshudi est perçu comme un geste d’élégance judiciaire, dans un contexte tendu où l’indépendance de la justice et l’équilibre des procédures sont scrutés de près par l’opinion publique et les observateurs.
Ce développement ajoute une couche supplémentaire de complexité à un procès déjà chargé d’enjeux politiques et juridiques. La nouvelle composition de la Cour de cassation devra désormais conduire les débats jusqu’à leur terme, en garantissant la sérénité du processus et la confiance des parties.
Affaire à suivre.
Par Daniel Aloterembi
