Weekly Gadgets

Find Us on Socials

mardi, septembre 23, 2025
contact@congo-press.com
Politiquepriorite

Démission de Vital Kamerhe : « Le spectacle politique actuel est un festin d’élites repues pendant que le peuple ne possède même plus les miettes » (Jonas Tshiombela)

28Views

Alors que la démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale capte l’attention en République démocratique du Congo (RDC), cette actualité ne reflète en rien l’urgence des défis qui écrasent le peuple. Dans un entretien accordé à MCP ce mardi 23 septembre, Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), dénonce « l’écart abyssal entre les joutes politiques et le calvaire quotidien des populations ».

« La démission de Kamerhe ne nourrit personne, elle ne soigne pas les enfants malades, elle n’enterre pas dignement nos morts », assène-t-il. Dans les rues de Kinshasa, Lubumbashi, Goma et d’autres grandes villes, la survie est devenue le combat quotidien. À l’est, les violences persistent : villages incendiés, civils massacrés, femmes violées, dans une indifférence inquiétante. Cette inertie, s’interroge Tshiombela, n’équivaut-elle pas à une trahison envers un peuple déjà en détresse ?

Au-delà des violences, les infrastructures sociales s’effondrent : maternités dépourvues d’équipements, pénurie d’eau potable, coupures d’électricité récurrentes. Pendant ce temps, la corruption engloutit des milliards, poussant une jeunesse désespérée vers l’exil et les routes périlleuses de la migration clandestine.

Pour Tshiombela, le spectacle politique actuel s’apparente à un « festin d’élites repues pendant que le peuple ne possède même plus les miettes ». Il interpelle sévèrement les élus : « Vous avez su faire front pour démettre un homme, faites preuve du même courage pour relever la nation ». Il appelle à concentrer les énergies sur les vrais défis : sécurité, justice, lutte contre la corruption, éducation et santé.

La colère gronde. Et, prévient-il, « nul n’a jamais vaincu un peuple en colère ». Vital Kamerhe part, mais la faim et la peur demeurent. Si demain le peuple se soulève avec la même intensité que les luttes de pouvoir, aucun dirigeant ne sera à l’abri.

L’ultimatum moral est clair : il est temps d’agir et de dépasser les promesses creuses. Aux dirigeants congolais de choisir leur place dans l’histoire : bâtisseurs d’un Congo nouveau ou fossoyeurs d’un peuple méprisé. La société civile, elle, doit être cette voix qui dérange et force le changement. Et au peuple congolais, de retrouver sa dignité, son unité et son pouvoir.

Visé par une pétition de 262 députés nationaux, Vital Kamerhe, allié historique du président Félix Tshisekedi, a annoncé lundi sa démission, quelques heures avant la plénière qui devait sceller sa destitution.

 

Cink Inkonge

Laisser un commentaire