Au moins 1.087 civils ont été tués entre juin et septembre 2025 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, a révélé ce mardi 30 septembre Bintou Keïta, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, lors de son intervention devant le Conseil de sécurité.
« Depuis juin, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo a comptabilisé 1.087 civils tués lors d’actes de violence en Ituri et au Nord-Kivu. Et le bilan s’alourdit de jour en jour », a-t-elle déclaré, soulignant que « la paix tarde à se concrétiser sur le terrain ».
Mme Keïta a averti que sans dialogue politique, les élections générales de 2028 ne pourraient se dérouler dans un climat de sécurité et de confiance. Elle a rappelé qu’une initiative de dialogue interne, portée par les principales confessions religieuses et soutenue par le président Félix Tshisekedi, avait déjà abouti en août à la publication d’une feuille de route visant à renforcer la cohésion sociale et à rouvrir l’espace civique.
Sur le plan sécuritaire, elle a précisé que la violence dans l’Est du pays n’était pas le fait d’un seul groupe armé. Les Allied Democratic Forces (ADF), liés à l’État islamique en Afrique centrale, ont exécuté près de 300 civils au cours des trois derniers mois, ciblant notamment des services religieux et des funérailles.
La cheffe de la Monusco a exhorté l’ensemble des groupes armés à participer au dialogue de paix d’Aru II en Ituri, à respecter leurs engagements et à libérer les 400 enfants qu’ils détiennent encore.
Joslin Lomba