Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est rendu ce mercredi 15 octobre dans le quartier Delvaux, commune de Ngaliema, à Kinshasa. Objectif : rencontrer et réconforter les jeunes ébénistes dont les ateliers ont été ravagés par un violent incendie survenu dans la nuit du 11 au 12 octobre dernier.
Accueilli par une foule de sinistrés encore sous le choc, le chef de l’État a parcouru le site calciné, constatant de visu l’ampleur du désastre. Selon la presse présidentielle, près de 50 ateliers de menuiserie et six habitations ont été totalement réduits en cendres. Si l’incendie n’a heureusement fait aucune victime, les pertes matérielles sont considérables : outils de travail, matières premières et meubles destinés à la livraison sont partis en fumée.
Sur les lieux, la consternation se mêle à la colère. Les versions divergent sur l’origine du sinistre. Certains artisans pointent du doigt une habitation voisine reliée au réseau électrique, tandis que des riverains accusent les menuisiers d’imprudence dans la gestion de leurs installations.
Conscient des tensions latentes entre les deux camps, Félix Tshisekedi a pris le temps d’écouter les représentants des artisans et des résidents, avant d’annoncer qu’une enquête approfondie serait ouverte afin d’établir les responsabilités et d’éviter de futures tragédies.
Ce drame n’est pas une première. En trois ans, Delvaux a connu deux incendies majeurs, réduisant à néant des dizaines d’ateliers qui faisaient la fierté du quartier, réputé pour la qualité de ses meubles en bois local. Sur les quelque 100 ateliers de fortune qui bordent le quartier résidentiel « Météo » le long de la route de Matadi, la moitié a déjà été réduite en cendres .
Près d’un millier de jeunes tirent pourtant leur subsistance de cette filière du bois. Face à l’urgence, le Gouverneur de la ville de Kinshasa, présent aux côtés du Chef de l’État, a promis de trancher définitivement le différend foncier opposant les menuisiers aux propriétaires des habitations voisines.
BM