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Le climat politique demeure particulièrement tendu au Kongo-Central, à quelques heures de la plénière au cours de laquelle le gouverneur Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo devra répondre à une interpellation initiée par le député provincial Cerlin Gonda.
Ce dernier souhaite obtenir des explications sur la politique générale menée par l’exécutif provincial depuis une année. Il met en cause plusieurs secteurs jugés préoccupants, notamment la sécurité, l’éducation, les infrastructures, la santé et l’économie.
Cependant, cette démarche parlementaire divise la classe politique locale. Du côté du gouverneur, certains dénoncent des manœuvres politiques déguisées visant à fragiliser l’exécutif provincial. Ses partisans estiment que cette initiative va à l’encontre de la récente recommandation du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, qui a appelé à la suspension de toutes les motions et pétitions sur l’ensemble du territoire national jusqu’à la fin de la guerre dans l’Est du pays.
Face à ces accusations, l’Assemblée provinciale se veut rassurante. Le rapporteur adjoint, Guylain Panzu, affirme que cette recommandation ne saurait empêcher les députés d’exercer leurs prérogatives de contrôle parlementaire, telles que garanties par la Constitution.
Pour rappel, depuis la rentrée parlementaire de septembre, essentiellement budgétaire, la tension est palpable au sein de l’organe délibérant. Composée de 40 membres, l’Assemblée provinciale a connu un bouleversement politique majeur marqué par la mise en place d’une nouvelle majorité de 22 élus, à l’origine de la déchéance de l’ancien président Papy Mantezolo et de son vice-président Joseph Nsalambi.
Delvard Mwimbi
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