33Views
La Première Dame de la République démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, s’est entretenue ce jeudi 13 novembre avec le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, autour du sort des 269 femmes victimes de viol lors de la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala, survenue dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 septembre 2024.
Au cours de cet échange, l’épouse du Chef de l’État a plaidé pour la mise en liberté provisoire de ces femmes, estimant qu’elles ne doivent pas subir une « seconde condamnation » après les violences qu’elles ont endurées.
Cette démarche s’inscrit dans la continuité de l’appel lancé en mai 2024 par une délégation du Parlement européen, qui avait invité la Première Dame à s’impliquer personnellement dans le suivi de ces victimes.
Des mesures urgentes pour la prise en charge des victimes
Mme Denise Nyakeru Tshisekedi a également proposé au ministre de la Justice la mise en place de cliniques mobiles au Pavillon 9, lieu de détention des femmes concernées, afin d’assurer une prise en charge médicale et psychologique appropriée.
Selon la Première Dame, cette initiative permettrait de garantir un suivi humanitaire rapide et d’éviter une aggravation des traumatismes subis.
Elle a, en outre, insisté sur la nécessité d’une séparation effective des centres de détention pour femmes, hommes et mineurs à travers tout le pays — une mesure jugée essentielle pour prévenir de nouveaux drames et promouvoir des conditions de détention respectueuses de la dignité humaine.
Un engagement salué par la Justice
De son côté, le ministre Guillaume Ngefa a salué l’initiative de la Première Dame et a exprimé sa volonté de collaborer étroitement avec elle pour améliorer les conditions carcérales en République démocratique du Congo.
Il a également informé que 58 auteurs identifiés des violences survenues à Makala ont déjà été condamnés à 20 ans de prison, une étape importante dans la lutte contre l’impunité.
Djodjo Vondi
laisser un commentaire
