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La ville de Kinshasa est confrontée à une recrudescence inquiétante de la criminalité urbaine, touchant de plus en plus de communes et installant un climat de peur parmi la population. Cette insécurité persistante nourrit également une méfiance croissante à l’égard de certains éléments censés assurer la protection des citoyens.
Dans la commune de Lemba, un conducteur de moto-taxi a été froidement assassiné dans la nuit du mardi 2 décembre sur le boulevard Salongo. Selon des témoins, des individus non identifiés ont ouvert le feu sur la victime vers 23 heures, avant de s’enfuir avec sa moto, laissant son corps gisant au bord de la route.
Alertés par la détonation, plusieurs habitants se sont rapidement rendus sur place pour constater le drame. Ce n’est qu’ensuite que des éléments de la Police nationale congolaise — dont le sous-ciat se trouve pourtant à une centaine de mètres seulement — sont arrivés pour acheminer le corps à la morgue.
Au petit matin, la colère a éclaté. Un groupe de motards, rejoints par des résidents du quartier Salongo, ont pris d’assaut le Sous-ciat Bim-Sum, accusant ouvertement les agents d’incompétence mais aussi de complicité passive avec les criminels.
Pour plusieurs motards interrogés, la situation défie tout entendement : « Il est impossible qu’un homme soit abattu à 100 mètres d’un poste de police sans que personne n’entende ou ne réagisse », dénoncent-ils.
Face à ces accusations, les policiers du poste restent silencieux. Ils affirment n’avoir « rien entendu », une justification jugée peu crédible par les habitants comme par les proches de la victime.
Pendant ce temps, la criminalité continue d’endeuiller la capitale. Qualifiée de simple « fait de la ville » par le gouverneur Daniel Bumba, elle prend désormais des proportions alarmantes. Pas une semaine ne passe sans qu’un citoyen ne soit tué dans des circonstances similaires.
La situation appelle plus que jamais à des mesures urgentes, fermes et efficaces de la part des autorités compétentes pour garantir la sécurité de la population et protéger ses biens.
Bernard Mpoyi
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