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Le président Félix Tshisekedi, pour la RDC, et son homologue rwandais Paul Kagame, ont signé, jeudi 4 décembre, un accord de paix à Washington, en présence du président américain Donald Trump. Présenté par certains comme un « miracle diplomatique », ce texte ne pourra réussir que si trois conditions essentielles sont réunies, avertit le professeur Dede Watchiba.
Pour ce docteur en sciences politiques et administratives, la réussite de l’accord dépend avant tout de la capacité de la République démocratique du Congo à se réformer en profondeur et à devenir un véritable État stratège. Elle repose ensuite sur la volonté réelle du Rwanda d’adapter la doctrine Kagame aux exigences internationales. Enfin, elle suppose la constance de l’engagement américain, motivé notamment par ses intérêts géoéconomiques, en particulier miniers.
« L’accord de Washington ouvre une fenêtre d’opportunité sans précédent depuis vingt ans. Il est structurant par son architecture, inédit par l’implication américaine et potentiellement transformateur pour la région. Mais il n’est ni un miracle ni un remède automatique », confie-t-il à Mediacongo Press.
Et de poursuivre : « La paix ne naîtra pas de la signature d’un document, mais de la convergence durable entre gouvernance congolaise, contraintes géopolitiques et incitations géoéconomiques. »
En définitive, pour le professeur Watchiba, « l’accord de Washington n’est ni une garantie automatique de paix ni une menace pour la souveraineté congolaise. Il est une fenêtre d’opportunité — mais une fenêtre qui se refermera si la RDC ne se réinvente pas en profondeur », prévient-il.
Signé en grande pompe, l’accord divise déjà l’opinion en RDC. Certains y voient une avancée majeure vers la désescalade dans l’Est ; d’autres dénoncent un risque de bradage des ressources naturelles du pays.
Djodjo Vondi
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