Les grands maux qui rongent l’Afrique depuis son accession à l’indépendance demeurent l’instabilité et l’insécurité causées par des groupes armées, notamment l’État islamique. Prenant la parole devant l’assemblée générale des Nations Unies, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a rappelé les circonstances de la mort de Idriss Deby itno, ancien Président du Tchad.
« En avril dernier, les terroristes, des mercenaires venus de la Lybie, ont plongé l’Afrique dans une profonde tristesse, en lui arrachant l’un de ses grands dirigeants, le maréchal Idriss Déby Itno, lâchement abattu au front pour défendre la souveraineté de son peuple et la vie de ses concitoyens (…) », a déclaré le Président de l’UA.
Refusant de faire de l’Afrique une base arrière pour les terroristes, du haut de la tribune de Nations Unies, le Président en exercice de l’Union Africaine a consacré une bonne partie de son grand oral de 37 minutes à responsabiliser et interpeller la communauté internationale.
« Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, les chefs de délégation, l’Afrique refuse de servir de base arrière au terrorisme international (…) », Tshisekedi.
D’après le Président Congolais, le message de compassion et les intentions de la part des Nations-Unies sur l’instabilité en Afrique est à apprécier. Du moins, les actions doivent suivre sur terrain, car le chapitre premier de la charte de Nations Unies leur donne mission du maintien de la paix et la sécurité internationale.
« Monsieur le Président, l’article 1er, Point 1, du premier chapitre de la charte de Nations Unies dispose clairement que l’un de buts de la création de l’organisation de Nations Unies de maintenir la paix et la sécurité internationale.(….) C’est pourquoi lorsque les États africains sont déstabilisés ou menacés de déstabilisation, notamment par le terrorisme, l’ONU a le devoir de les soutenir dans leur combat héroïque pour le bien être de l’humanité, au delà de déclarations de compassion et d’intention, peu suivies d’effets sur terrain(…) » , a-t-il déclaré.
Il poursuit, malgré les efforts déployés pour convaincre les investisseurs, mais comment développer le pays avec cette insécurité?
Pour le cas de la RDC, Félix Tshisekedi n’a pas eu sa langue en poche pour pointer les firmes internationales qui entretiennent cette insécurité afin d’exploiter les minerais de manière illicite.
Sur ce, le Président Congolais demande aux Nations Unies de sanctionner ces firmes, le pays transit et la destination finale.
Concernant l’application de la résolution 2556 de 2020 pour le retrait progressif de troupes Onusiennes ( plus de deux décennies sur le sol congolais), le comité RDC-MONUSCO mis en place pour étudier cette question doit faire diligence.
Rappelons que, pour mettre fin à la guerre de l’Est, l’état Congolais a décrété depuis le 6 Mai un état de siège, dont les résultats sont discutables selon les opinions.
Rédaction
