Le gouvernement américain a publié ce mercredi 6 août 2025 une mise à jour de sa liste des destinations déconseillées pour les ressortissants américains à travers le monde. La République démocratique du Congo (RDC) y est maintenue au niveau 4, le plus élevé dans la classification des alertes de voyage du Département d’État.
« Nous émettons des avis aux voyageurs de niveaux 1 à 4. Le niveau 4 signifie « Ne pas voyager ». Ce niveau est attribué en fonction des conditions locales et/ou de notre capacité limitée à intervenir. Ces endroits sont dangereux et vous pourriez vous exposer à un risque extrême en vous y rendant », précise le communiqué officiel du Département d’État.
Ce classement implique une interdiction ferme de voyager en RDC pour les citoyens américains, sauf en cas de nécessité absolue et avec prise de risques assumée. Les raisons évoquées comprennent notamment l’insécurité persistante dans certaines régions, les conflits armés, les enlèvements, ainsi que les limites d’intervention consulaire.
Une décision en décalage avec les avancées diplomatiques
Cette décision américaine intervient dans un contexte paradoxal, alors que les relations diplomatiques entre Kinshasa et Washington se sont récemment renforcées, tant sur le plan économique que sécuritaire. Plusieurs accords bilatéraux ont été signés au cours des derniers mois, et des visites de haut niveau ont eu lieu, traduisant une volonté affichée de coopération accrue.
Cependant, ce maintien au niveau 4 constitue un signal négatif, qui pourrait freiner l’attractivité de la RDC auprès des investisseurs et des partenaires internationaux.
Risque de répercussions sur l’octroi des visas
Au-delà des aspects diplomatiques, cette classification pourrait également avoir des conséquences pratiques. Si la situation sécuritaire perçue par les États-Unis ne s’améliore pas, la RDC pourrait subir des restrictions plus sévères, notamment en matière d’octroi de visas, à l’instar de certains pays ayant déjà été placés sous embargo migratoire par Washington.
Le gouvernement congolais est donc appelé à redoubler d’efforts pour renforcer la sécurité intérieure, améliorer la gouvernance et restaurer l’image du pays à l’international, dans l’espoir d’un reclassement favorable lors de la prochaine révision.
Roberto Tshahe