Seules les églises en règle avec l’autorité urbaine sont autorisées à organiser des veillées de prière à l’occasion de la Saint Sylvestre de cette année.
Chaque 31 décembre à Kinshasa comme partout en RDC, les veillées de prière sont organisées dans plusieurs églises ; avec la pandémie qui sévit dans nos frontières (syndrome grippal) actuellement, de tels rassemblements ne peuvent qu’aggraver la situation. Hormis cet aspect, le chef de la police congolaise a fait savoir lors de son passage sur la radio Top Congo jeudi 30 décembre que « seules les églises qui ont obtenu la dérogation du gouverneur sont appelées à organiser de veillées de prière », a-t-il indiqué.
A l’en croire, cette restriction a comme objectif : la traque des délinquants et autres bandits qui troublent la circulation.
Cette restriction inquiète plusieurs fidèles et pasteurs, dont certains se sont confié à Media Congo Press (MCP).
« C’est en suivant les informations ce matin que je suis tombé sur cette déclaration du numéro 1 de la police. Nous savons bien que le couvre-feu continue et comptons organiser nos veillées à partir de 17 heures jusqu’à 22 heures. Pourquoi devons nous avoir encore l’aval du gouverneur alors que plusieurs églises sont agréées et notamment la mienne. C’est dans les débits des boissons alcooliques ainsi que dans les coins sombres faute d’électricité qu’il faut traquer les inciviques, à mon humble avis », indique l’évangéliste Yves Motone de la communauté protestante Mangungu.
De son côté, un groupe de jeunes fervents chrétiens s’inquiète en ces termes « en lieu et place de cette fameuse autorisation, il serait mieux que le numéro de la police déploie ses éléments à travers les coins et recoins de la ville en vue de d’empêcher les malveillants de commettre leurs bavures comme à l’accoutumée. Qu’il nous laisse adorer Dieu et le remercier de nous avoir conduit durant cette période si difficile », indique-t-il.
Il sied de signaler que toute désobéissance à cette mesure s’en suivra des sanctions telles que la confiscation des équipements sonores.
Serge Maheme