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8 mois de gestion du gouvernement Sama Lukonde : ratés et avancées s’entremêlent

 

Le gouvernement de la République a multiplié des efforts pour relancer la coopération avec les institutions de Breton Woods, en l’occurrence la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).
Le gouvernement a en outre mis sur pied, une politique d’encadrement des recettes à tous les niveaux, notamment les services de mobilisation des recettes (DGDA, DGI et DGRAD).
Cette politique a abouti à l’amélioration sensible des recettes sur le plan économique, avec un budget de 10 milliards USD, ainsi que des efforts déployés pour que la RDC se projette vers les nouveaux horizons, notamment le financement des projets des jeunes, afin que le pays soit mis sur l’éthique du développement.

Plusieurs avancées et ratés

Dans ce même chapitre, le gouvernement a décidé la revisitation du contrat de construction du Port en eaux profondes de Banana, pour une valeur de 1,3 milliards de dollars américains.

Le gouvernement a aussi décidé de l’opérationnalisation de la cour des comptes, afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle de patrouilleur financier en chef en RDC.

Afin d’accompagner le génie de créativité des jeunes entrepreneurs, un Fonds de garantie de l’entreneuriat au Congo (FOGEC) sera bientôt opérationnel.

Le gouvernement a aussi maîtrisé la stabilité du taux de change depuis un certain temps, et le pays n’a cessé de s’investir dans les réformes sur le climat des affaires. Mais cet aspect positif a été obstrué par un manque à gagner terrible, causé par les détournements des fonds publics, sans que leurs auteurs ne subissent des sanctions dignes et sévères à la hauteur de leurs forfaits (Vital Kamerhe, Willy Bakonga, Eteni Longondo, Pépin Guillaume Mandjolo, Didier Tshiyoyo…).

Au sein des Forces Armées de la RDC, neuf officiers avaient également été arrêtés en août 2021, pour détournement des fonds affectés à l’Etat de siège. A ce jour, leur sort n’est jamais connu.

A cela s’ajoute la partialité de l’IGF (Inspection générale des finances), en ce qui concerne les dépassements budgétaires à la présidence de la République, au Sénat, à l’Assemblée nationale, à la Primature et dans quelques ministères dont les Affaires étrangères, ITPR, Mines, Finances, Justice, Coopération… ainsi que la dilapidation des fonds alloués dans les travaux de construction du barrage de Katende.

Le gouvernement de la Républiques lui-même, a également excellé dans le détournement à grande échelle de la population, à travers la taxe illégale sur les appareils mobiles, dénommé RAM (Registre des appareils mobiles). L’affectation des fonds générés n’a jamais été clarifiée Et ce, malgré l’insistance de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Des projets boiteux

Quelques projets ont également été lancés, mais n’ont jamais connu une accélération dans la faisabilité. Il s’agit entre autres, du projet Tshilejelu que le chef de l’État Félix-Antoine TSHISEKEDI avait lancé au mois de mars 2021 au quartier Mpasa à Kinshasa, pour un montant de 138 millions de dollars américains.

Ce projet avec comme objectif, de réhabiliter et moderniser les infrastructures routières à travers le pays, souffre d’une lenteur inconsidérée. Des chantiers sont ouverts par-ci par-là, mais sans être terminés, au grand dam de la population.

Même chose pour le projet de développement de 145 territoires lancé en octobre 2021 dans la ville de Kenge par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, pour un montant de 100 millions de dollars américains.
A ce jour, il n’y a aucune visibilité pour ce projet qui vise à doter les 145 territoires de la RDC, des infrastructures de base, des routes de desserte agricole et des stations d’adduction en eau potable.

José Wak

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