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Plusieurs quartiers de la ville de Matadi, chef-iieu du Kongo-Central, font face depuis un mois à la pénurie d’eau dans les robinets. Ce manque d’eau potable est plus accrue aux quartiers Soyo et Toulouse dans la commune de Matadi. L’absence d’eau potable est également décriée dans les quartiers populaires comme Mikondo, Biwewe, Kasu, Camp palmier et Camp Banana.

Les habitants en quête d’eau sont visibles toute la journée sur les rues de la ville, avec leurs récipients à la main ou sur la tête.

Ils disent dépenser chaque jour de l’argent pour le transport de ces récipients en taxi.

”Il est vrai que nous souffrons, il n’y a pas eau, par mois nous consommons 20.000 FC pour s’approvisionner en eau, pour 3 bidons il faut débourser 5000 FC dans un taxi, 1 bidon coûte 300 FC, la Regideso nous met en difficulté et on ne se lave plus bien », se plaint une ménagère.

Contacté, un notable de la ville de Matadi explique que ce manque d’eau dans un milieu urbain comme Matadi est inadmissible.

« Le chef de l’État tient à ce que les villes et les territoires soient développés, mais en cas de manque d’eau, on ne peut plus parler de développement mais plutôt de sous-développement et c’est cette pénurie d’eau qui nous dérange dans la ville de Matadi. Et pourtant, la ville est traversée par le fleuve Congo et la rivière Mpozo », a déploré Léon Zabole.

Plusieurs habitants de ces quartiers parcourent de longues distances pour atteindre les quartiers où l’eau coule des robinets tandis que d’autres se tournent carrément vers la rivière Mpozo.

D’après la société civile locale, cette situation est aussi à la base de la mort par noyade d’un enfant dans la rivière Mpozo, il y a quelques semaines.

Les efforts fournis pour avoir les explications du directeur provincial de la Régie de distribution d’eau ( Regideso) pour justifier cette pénurie d’eau dans la ville n’ont pas abouti.

Delvard Mwimbi

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