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Les membres du cabinet du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi prennent part depuis mardi 22 février 2022, à un séminaire lancé par le directeur de cabinet Guylain Nyembo au Kempisky Fleuve Congo Hôtel, sur la vulgarisation des procédures d’exécution du budget de la Présidence de la République.

Deux jours durant, les participants vont se focaliser sur les multiples difficultés que rencontrent les services lors des activations de leurs crédits, les contraintes ainsi que le recours à la caisse du cabinet et le principe de plafonnement des dépenses publiques, afin d’éviter tout dépassement budgétaire, considéré comme une faute dans la gestion des finances publiques.

A en croire M. André Wameso, Directeur de cabinet adjoint du chef de l’État en charge des questions économiques et financières, la Présidence de la République va procéder désormais à ces genres d’activités, en vue de renforcer la capacité de son personnel.

Au finish, ces assises visent à aider les membres du cabinet du président de la République, à la maîtrise de la procédure d’exécution des crédits budgétaires prévus dans la loi des finances et au respect de la procédure de signature de contrats entre les services de la Présidence et les tiers, en passant par la planification d’activités des services, afin d’éviter les urgences récurrentes.

Rappel

A noter que les dépenses de consommation de la présidence de la République étaient évaluées à 596.921.827. 716 de CDF (soit 292.465 373 millions USD au taux budgétaire de 2041 de CDF le dollar américain), sur des prévisions linéaires plafonnées à 293.064. 076.172 de CDF (soit 143. 588.474 millions USD) pour les 11 premiers mois de l’année 2021, soit un taux de dépassement de 104%, selon les données fournies à l’époque par la Direction générale des politiques et programmation budgétaire, structure du ministère du Budget.

Cette source du ministère du Budget avait renseigné que, le grand poste de dépenses de la présidence de la République reste les frais de fonctionnement qui étaient estimés à 395. 701.401.866 de CDF (soit 193.876.238 millions USD), sur des prévisions linéaires de 114.736.290. 997 de CDF (soit 56.215. 723 millions USD) pour la même période, soit un taux d’exécution de 344% ou un taux de dépassement de 244%.

Quant aux rémunérations du personnel de la plus haute institution de la République, elles étaient évaluées à 174.703.820. 741 de CDF (soit 85.597. 168 millions USD) sur des prévisions linéaires de 160.233.749.016 de CDF (soit 78.507.471 millions USD), soit un taux d’exécution de 109% ou un taux de dépassement de 9%.

Suivant de près l’évolution de la situation socio-économique du pays, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) avait qualifié le dépassement budgétaire comme une faute grave de gestion. Pour l’ODEP en effet, une gouvernance budgétaire assise sur des dépassements budgétaires ne peut permettre ni de créer de richesses, ni d’améliorer les conditions sociales de la population. Encore moins d’être susceptible de rendre effective la décentralisation, telle que prévue par la Constitution.

En organisant ce séminaire, il saute aux yeux que le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat cherche à remettre de l’ordre dans la boutique surtout qu’en son temps, l’IGF Jules Alingete était traité de tous les maux pour n’avoir jamais dénoncé les dépassements budgétaires à la Présidence de la République.

José Wakadila

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