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Hormis l’extradition des bandits urbain vers Kanyama Kasese, le couvre-feu avait également ralenti l’ardeur des fauteurs de trouble nocturnes à travers les rues de Kinshasa, rendant ainsi les nuits paisibles. Avec la levée du couvre-feu, le banditisme urbain refait surface et marcher tard la nuit redevient inquiétant pour les habitants de plusieurs quartiers que compte la commune de Ngaliema.

La levée du couvre-feu a été ovationnée par bon nombre de kinois et surtout ceux qui opéraient la nuit (tenanciers de nightclub et d’autres activités similaires). Cependant, suite aux bavures perpétrées par des inciviques pendant la nuit, cette mesure à l’heure actuelle fait déjà regretter certains, comme en témoignent les personnes rencontrées dans ces coins de la capitale.

« Le dimanche soir alors que je rentrais d’une réunion de famille, je me suis fait agressée par des kulunas ; ces derniers menaçaient de me violer au cas où je ne les donnais pas tout ce que je possédais sur moi [téléphone, argent, bijoux en argent]. Cela s’est passé vers 23h au coin de mon avenue », déplore Mlle Bijoux Malunga alias 8 chambres, habitante du quartier M’finda.

« Suite aux travaux de captage d’eau, l’avenue du Tourisme a été barrée pendant 2 jours ; ce qui a rendu la circulation difficile à Binza-Ozone et Pompage. J’ai dû faire le pied de Mbudi à Ozone puisque je n’avais pas assez d’argent pour payer une moto. Je suis arrivé chez moi tard la nuit . En arrivant devant ma parcelle,un groupe de jeunes s’est approché de moi avec des machettes à la main en disant tokobanda kokata bino kaka boye ! Pris de panique, je leur ai donné mon téléphone car c’est le seul objet de valeur que j’avais sur moi », a fait savoir Willy Alunga, épicier de son état.

« Pendant le couvre-feu, nos nuits étaient redevenues paisibles ! Malgré que nos mouvements étaient limités à l’heure. Actuellement, les rescapés de Kanyama Kasese redynamisent leurs gangs et ce, pour nous terroriser davantage”,a ajouté Willy Alunga.

Pourtant, la liberté de circuler ne devrait pas être contrainte par l’insécurité entretenue par des bandits qui parfois opèrent sous le regard passif de la police.

Serge Maheme

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