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A Kikwit, ville économico-politique de la province du Kwilu dans le Sud-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC), les chauffeurs des motos-taxis communément appelés « wewas » sont en colère. Par la voix de leur président Papy Muluba, ils dénoncent ce qu’ils considèrent comme tracasseries policières depuis deux mois.

« La première tracasserie c’est le phénomène 1000 Francs au niveau des barrières comme celle de Kikwit 5. Chaque wewa qui passe par là verse 1000 Francs congolais. En retour, il n’y a aucune quittance », déclare Papy Muluba.

Selon lui, la ville de Kikwit ne bénéficie rien de cet argent. « L’argent de Kikwit est utilisé ailleurs », a-t-il déclaré sur une radio communautaire, ce jeudi.

Un autre wewa contacté rapporte qu’en dehors de la rançon susmentionnée, ”nous regrettons le fait que certains policiers de circulation routière nous arrêtent bizarrement même si nous avons des documents au grand complet. Personnellement, hier, un PCR m’a arrêté pendant que j’achetais de l’essence. Il m’a exigé 20.000 FC. Il l’a mis en poche sans me donner une quittance. Des cas pareils se font régulièrement à Kikwit ».

Contacté à ce sujet, le responsable numéro un de Police de circulation routière (PCR) de Kikwit, le colonel Noël Nbgunza, rejette ces accusations : « Je ne pense pas que ce soit comme cela. Si un wewa constate qu’il est arrêté sans motif, il n’a qu’à venir au bureau pour statuer. Souvent, ce sont ces enfants qui ne connaissent pas ce qu’on appelle code de la route. C’est bien d’avoir tous les documents. Mais lorsque l’on ne respecte pas la loi en la matière, ce n’est pas bien. En ce qui concerne l’argent, nous avons des assignations de l’État avec des nomenclatures. Lorsqu’on arrête quelqu’un pour contravention, la police lui donnera une note pour que cette personne aille payer l’argent à la banque », a répondu le numéro un de PCR Kikwit.

Badylon Kawanda Bakiman

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