François Beya, ancien conseiller spécial du président en matière de sécurité a passé deux mois dans les locaux de l’Agence Nationale de Renseignements où il était détenu depuis le 5 février. Transféré le lundi 4 avril dans la soirée, François Beya est incarcéré désormais à la prison centrale de Makala où il est mis à la disposition de l’auditeur général des Forces Armées de la RDC (FARDC). Ce que juge illégal le député national Claudel Lubaya qui pense qu’il n’existe aucun dossier en bonne et due forme dans cette affaire.
Claudel Lubaya dénonce dans une lettre écrite ce 5 avril, des » irrégularités » qui entachent ce dossier. Pour l’élu national, la détention à l’ANR et le transfert de François Beya à la prison centrale de Makala » violent la Constitution et tous les principes qui régissent un État de droit « . Il fait savoir dans sa lettre que François Beya a été arbitrairement arrêté et détenu illégalement dans une » zone de non droit, en l’occurrence les locaux de l’ANR ».
Claudel Lubaya fait remarquer plus loin qu’il n’existe pas » un dossier en bonne due forme » sur cette affaire et François Beya n’a jamais été » placé sous mandat d’arrêt » alors qu’il croupit en prison depuis ce 4 avril pendant que ses deux autres collaborateurs sont transférés à la prison militaire de Ndolo.
» En l’absence d’un dossier judiciaire dûment instruit par un magistrat compétent dans le respect de la loi et de celui du droit de la défense garanti à toute personne, le placement de l’intéressé à la prison centrale de Makala constitue à la fois une violation de la Constitution et une détention tout aussi illégale irrégulière « , dénonce-t-il tout en insistant que François Beya bénéficie de la présomption d’innocence.
Pour Claudel Lubaya, François Beya doit être soit relâchée soit transféré devant l’autorité judiciaire compétente, pour qu’il sache ce qui lui est reproché.
François Beya avait été arrêté le 5 février dernier pour atteinte à la sécurité de l’Etat. Il aurait participé à une réunion secrète qui consistait à déstabiliser les institutions du pays. Ses deux principaux collaborateurs eux, avaient été arrêtés un mois après.
La Rédaction