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L’Ong dénommée GRADHAC (Groupe d’action pour la défense et la protection des droits des personnes vivant avec handicap) a organisé, le mercredi 27 avril, à l’intention des enseignants de quelques écoles de la commune de Mont-Ngafula, une session d’information et de sensibilisation sur les instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux, garantissant les droits des personnes vivant avec handicap.

Cette session d’information s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la promotion des droits des personnes vivant avec handicap en milieu scolaire et universitaire.

GRADHAC se propose de mener un plaidoyer au niveau du ministère de l’EPST (Enseignement primaire, secondaire et technique) et au parlement, afin que la notion du handicap soit intégrée dans le cours d’Education Civique et Morale (ECM) au niveau de l’école primaire et de Civisme et Développement au niveau du secondaire et de l’Université, afin que la question du handicap soit bien maîtrisée à la base et à l’université.

Selon l’Ong, cela permettra aux élèves et étudiants de sortir outillés sur les notions du handicap, afin que cette catégorie des personnes soit respectée, considérée et prise en compte comme les valides.

Pour le Directeur exécutif du GRADHAC, Me Patrick Pindu-di-Lusanga, lui-même personne vivant avec handicap, l’enseignant a un grand rôle à jouer pour la promotion des droits des personnes vivant avec handicap, en particulier ceux de l’enfant vivant avec handicap à l’école. Car ce dernier s’il n’est pas complexé à l’école, aura plusieurs facilités pour son intégration dans la société. D’où l’implication des enseignants pour défavoriser les mauvais comportements des enfants valides vis-à-vis de leurs collègues avec handicap (moqueries, isolement…).

L’accessibilité des enfants vivant avec handicap au niveau de l’enseignement pose des sérieux problèmes en République démocratique du Congo. L’environnement n’est pas favorable à cette catégorie d’enfants pour plusieurs raisons : mépris, rejet, isolement, non pris en compte dans la société, moquerie, railleries… certains parents pensent même qu’ils ne pas nécessaire de scolariser l’enfant qui vit avec un handicap, le considérant d’inutile, de vaurien, de sorcier…Ce qui fait aujourd’hui que, sur un total de 13.841.000 personnes vivant avec handicap en RDC, 92% sont des analphabètes, pour la simple raison qu’elles pas été envoyées à l’école.

Pourtant, au sein de la société congolaise, plusieurs personnes vivant avec handicap ont fait leur preuve, partout où elles ont eu des postes de responsabilité. Il suffit donc pour les parents, d’envoyer leurs enfants vivant handicap à l’école pour qu’ils deviennent utiles dans la société, surtout qu’il y a une Convention qui les protègent.

José Wakadila

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