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Depuis quelques années, la ville de Kisangani est victime d’une sorte de banditisme juvénile appelé ”évapo” qui n’attire pas vivement l’attention des autorités étatiques.

”Evapo” dérive du mot français « évaporation ». Ce dernier désigne la transformation d’un liquide en vapeur, pour signifier tout ce que vous possédez n’est guère un acquis et peut vous échapper à tout moment. A l’instar des kulunas dans l’Ouest du pays, ”évapo” à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, est assimilé au ravissement des biens au vu et au su de tous des biens des passants en cours de route. Les smartphones, les écouteurs, les chapeaux, les sacs à main, les portes feuilles et autres choses portables, sont les objets fréquemment ravis.

La plupart de ces malfaiteurs sont des jeunes sportifs pratiquant la boxe, le karaté, etc. Parfois, ils se baladent avec des armes blanches pour les utiliser au cas où la victime présenterait ses défenses.

Ces jeunes malfaiteurs agressent moins les personnes âgées. Leurs cibles sont des jeunes de leur âge 15-20 ans, les jeunes filles sont les plus grandes victimes, certainement parce qu’elles présentent moins de défense, estime-t-on. Cette pratique est observée dans toutes les communes de la ville de Kisangani et ses acteurs forment des bandes par commune, portant les noms des pays. Mexique dans la commune de Makiso et 11-15 dans la commune de Tshopo sont les bandes les plus célèbres. La présence de deux ou plusieurs bandes dans la même commune est à la base de beaucoup troubles.

Chaque mois, plusieurs cas d’évapo sont enregistrés. Les boyomais se plaignent incessamment auprès des autorités, mais aucune mesure pouvant lutter contre ce phénomène n’est mise sur pied, l’insécurité grandissante ternissant l’image de la ville.

La Rédaction

Un commentaire

  • Notre monde devient de plus en plus un enfer.
    Ils débouchent de partout et nuisent à notre sécurité.
    Ça s’entend partout mais personne ne réagit.
    Ça fait froid dans le dos de marcher même dans nos quartiers la nuit.

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