Elu gouverneur de la Mongala le 6 mai dernier avec 13 voix sur 20 votants, César Limbaya est invalidé par le conseil d’Etat pour corruption au détriment de Aimé Bokungu, candidat malheureux ayant obtenu 6 voix.
Une décision prise suite à l’appel formulé par le candidat malheureux Aimé Bokungu qui est allé en contestation de la victoire de son tombeur.
Le bureau politique de César Limbaya dénonce cette invalidation qui viole la disposition légale de l’article 75 de la loi électorale dans une mise au point rendue publique le dimanche 29 mai 2022.
« L’arrêt rendu par le Conseil d’Etat en rapport avec l’appel formulé par Aimé Bokungu, candidat malheureux ayant obtenu 6 voix lors des élections de gouverneur dans la province de la Mongala, au détriment du candidat gouverneur élu, confirmé par la Cour d’appel de la Mongala en la personne de César Limbaya, ne respecte aucune disposition légale confère l’article 75 de la loi électorale », a dénoncé le bureau politique de César Limbaya.
Pour ledit bureau, le Conseil d’État devrait ordonner à la Commission E
électorale nationale indépendante (Ceni), d’organiser un nouveau scrutin et non proclamer le candidat malheureux ayant obtenu 6 voix.
« Le candidat Limbaya a obtenu 13 voix sur 20, plus de la majorité. Et la loi n’autorise pas qu’en cas d’annulation des résultats que le perdant avec 6 voix puisse être proclamé gouverneur, mais plutôt le Conseil se doit d’ordonner à la Ceni, l’organisation d’un nouveau scrutin dans les 72h. Dispositions non respectées par le Conseil d’Etat », a martelé son bureau politique.
De ce fait, il qualifie de scandaleux cet arrêt de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire et sollicite l’implication personnelle du président de la République Félix Tshisekedi pour corriger cette injustice.
« De ce qui précède, il est scandaleux pour le Conseil d’État de rendre une décision anticonstitutionnelle, illégale, injuste et honteuse pour un État de droit prôné par le président de la République dont les institutions judiciaires sont censées être les piliers. L’opinion en appelle au chef de l’État pour son implication personnelle à faire cesser et corriger cette injustice en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions du pays. Ceci dans le but de faire respecter la volonté du souverain primaire exprimée au travers des députés provinciaux. Faire le contraire risquerait d’être du désordre et du manque de cohésion entre fils et filles de la Mongala », a-t-il ajouté.
Prince Wello