Un garçon de 13 ans a perdu la vie à côté de 24 personnes blessées lors des affrontements entre la police et les supporters lors du match qui s’est joué au stade Nelson Mandela de Kinkole à Isiro (chef-lieu de la Mongala), samedi 02 juillet 2022.
Le commissaire supérieur principal et commandant du commissariat urbain de la police dans la ville d’Isiro, Eric Biamungu, qui dresse ce bilan à la presse ce lundi 04 juillet, indique que la victime, originaire de Butembo, est un élève de 7ème année à l’institut Saint Rosaire, venu à Isiro pour des raisons d’études. Sa dépouille a été restituée à sa famille pour inhumation.
Dans le lot de blessés, on dénombre 13 adultes et 12 mineurs admis dans cinq différentes structures sanitaires.
« Tous les patients sont hors de danger mortel », a rassuré la police, relayant le message des corps soignants des formations sanitaires où ces malades poursuivent les soins.
La police qui déplore cet événement rappelle aux amoureux de toutes les disciplines sportives et particulièrement du football l’esprit de fair-play. Ce drame arrive pendant que toutes les compétitions ont été frappées d’interdiction dans cette aire de jeu par le service attitré (division provinciale des sports), renseigne-t-elle.
”Ce qu’il faut retenir en amont c’est que la police n’a pas été réquisitionnée pour assurer la sécurité dans ce match. Et au contraire, elle n’aurait pu y aller, car elle dispose d’une note de la division provinciale des sports, interdisant toute compétition dans ce stade. Néanmoins, par obligation et devoir de la loi, la police qui a été saisie de troubles à l’ordre public ne devrait pas rester indifférente. C’est la raison de son intervention pour prévenir le pire”.
Quant au recours au gaz lacrymogène qui est une arme ”non létale”, ”les éléments déployés ont fait preuve de professionnalisme en l’utilisant pour essayer de maîtriser la situation”, a expliqué la police.
Notons que le président de l’Entente rurale de football du Haut-Uele et quelques membres du staff dirigeant ont passé la nuit de samedi à dimanche en garde à vue, au commissariat provincial de la police pour des renseignements.
Par ailleurs, le gouvernement provincial qui condamne ces incidents malheureux, a décidé de mettre en place une commission d’enquête afin d’établir les responsabilités, a indiqué, au sortir de la réunion du comité provincial de sécurité organisée ce jour, Gilbert Manekoy, ministre de l’Intérieur, sécurité, ordre public, décentralisation et affaires coutumières.
Un drame avec des conséquences fâcheuses sur la position du ministre des sports, Jules Magbay, révoqué pour n’avoir pas pris des dispositions pouvant l’éviter.