Fabrice Puela, ministre des Droits humains a, au cours d’une table ronde et un point de presse organisés à l’occasion de la célébration de la journée internationale de soutien aux victimes de la torture fixée chaque 26 juin mais célébrée ce mercredi 06 juillet à l’hôtel Pullman de Kinshasa. Il a présenté aux ONG des droits humains le mécanisme national de prévention contre la torture.
» Les mécanismes nationaux de prévention remplissent le même mandat que le sous – comité, c’est-à-dire effectuer des visites régulièrement sur les lieux de détention et émettre des recommandations afin d’améliorer le traitement et les conditions de détention des personnes privées de liberté », a expliqué Fabrice Puela.
Il a poursuivi en mentionnant que cette structure doit travailler avec indépendance, sans ingérence des autorités étatiques. « Aucune ingérence ne sera tolérée ni des autorités des prisons, ni des postes de police et autres lieux de détention encore moins celle du gouvernement et de l’administration civile. Il en est de même pour les partis politiques dont l’ingérence n’est pas permise », a-t-il rassuré.
Prenant la parole à son tour, monsieur Ngapna Halidou du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme a présenté les défis et perceptives de la lutte contre la torture. il a également présenté à l’assistance les mécanismes internationaux de lutte contre la torture, notamment les différents instruments juridiques ratifiés par la République démocratique du Congo sur le plan international.
En parlant des défis dans la lutte contre la torture, le représentant du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme a révélé que la torture est une infraction autonome en droit congolais, mais les juridictions l’utilisent par cette possibilité de manière élargie pour poursuivre les auteurs des actes de torture.
De leur côté, les organisations non gouvernementales oeuvrant dans la promotion et la défense des Droits humains en République démocratique du Congo ont présenté le rapport sur la situation des actes de torture dans le pays. Elles ont constaté qu’il n’y a pas une bonne application de la loi en matière de la lutte contre la torture. Ces organisations plaident pour un bonne application de la loi en cette matière et signalent dans leur rapport que la torture continue en RDC mais l’attention y accordée n’est pas satisfaisante.
Dans le rapport des ONG des droits humains, 15 cas de tortures ont été enregistrés à Kinshasa tout comme dans les provinces. Il y a également les cas de détention préventive longue et arbitraire. Ce qui rend les conditions de détention précaire et inhumaines assimilés à la torture.
Il y a également la résurgence des actes de torture dans les services de sécurité, notamment à l’Agence nationale de renseignements (ANR) et à la police nationale congolaise. Tels sont les points inscrits dans leur rapport des organisations oeuvrant pour la promotion et la défense des droits humains.
En guise de conclusion, il faut souligner que la torture est tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux.
Daniel Aloterembi