Le conseil de Me Dorothée Madiya relance la plainte contre Pascal Beveraggi pour surfacturation de ses honoraires fixées à la société NB Mining SA.
Une histoire biscornue qui joue sur les obligations de l’avocate par rapport au fisc.
Face à des sommes faramineuses retracées sur les factures finales et la réalité déclarée qui pourrait semer une graine de doute sur ses revenus, quitte à éventuellement faire allusion au ”blanchiment” comme l’évoque son conseil, seule la justice peut la rétablir dans ses droits pour ses quatre années de service, soit de 2016 à 2020.
À en croire Me Gérard Kabemba, le conseil de Dorothée Madiya, qui relate les faits, sa cliente était l’avocate de la société minière NB Mining SA, dont Pascal Beveraggi était le Président du conseil d’administration (PCA), alors que Laurent Dubois et Grégory Kerel étaient respectivement directeur financier et directeur général. Elle était donc rémunérée en termes d’honoraires, selon ses prestations.
Curieusement, Pascal Beveraggi, selon Gérard Kabemba, s’est permis de surfacturer les honoraires de son conseil Dorothée Madiya. Par exemple, le 4 novembre 2017, Dorothée Madiya présente une note d’honoraires de 7 000 $US. Pascal Beveraggi falsifie la note, empoche 452 000 $US et remet 7 000 $US à son conseil.
Pendant près de quatre ans, la surfacturation a atteint le montant de 5 528 452 $US.
Cette somme a été révélée par un autre actionnaire qui assure le capital social et la gestion de NB Mining SA, factures à l’appui.
Au regard de ces écritures, Dorothée Madiya est redevable de la TVA sur les 5 millions qu’elle n’a jamais touchés.
Une plainte avait été déposée au parquet de Lubumbashi contre Beveraggi, mais ce dernier avait réussi à se soustraire de la justice et quitter le pays grâce à la complicité de certains compatriotes pendant qu’une interdiction de sortie de la Direction générale de migration pesait sur lui, a indiqué Me Kabemba.
Aujourd’hui, selon des indiscrétions, il serait de retour à Kinshasa. La justice a exhumé le dossier, et la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref) s’emploie à mettre la main sur lui.