De 2085 Fc à près de 2500 Fc le litre, la récente augmentation du prix de carburant à la pompe risque de normaliser le non respect du prix de transport en commun fixé par l’Hôtel de ville. À cet effet, dans une lettre adressée au Gouverneur de la ville Gentiny Ngobila Mbaka, ce jeudi 14 juillet, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) plaide pour un respect du prix des transports en commun et la cessation immédiate de la pratique dénommée “demi terrain” appliquée par bon nombre de chauffeurs.
“(…) il nous revient que les chauffeurs ne respectent pas les prix fixés par votre autorité. A titre d’exemple, pour les taxis bus, DGC-Zando, au lieu de 650 Fc fixés par l’Arrêté, ils font payer entre 1000 et 1500 Fc. UPN-Centre ville, au lieu de 1000 Fc, ils font payer entre 1500 et 2000 Fc; Kingasani-Centre ville, au lieu de 700 Fc, ils font payer entre 1000 et 1500fc; Victoire-UPN, au lieu de 1000fc, ils font payer entre 1500 et 2000 Fc…” peut-on lire dans cette lettre parvenue à Média Congo Presse.
Et de poursuivre: “il s’y ajoute le phénomène demi-terrain qui se pratique le matin entre 6h30 et heures et l’après-midi de 16heures jusque tard la nuit. Cette pratique consiste à raccourcir un trajet arrêté et à fixer arbitrairement les prix.” Ces pratiques de demi terrain sont les plus souvent constatées sur les tronçons DGC-Centre ville; UPN-Centre ville et Kingasani-Centre ville.
Dans sa plaidoirie, l’ACAJ recommande au gouverneur de la ville province de Kinshasa de publier des nouvelles tarifications qui tiennent compte de l’augmentation des prix du carburant à la pompe et d’enjoindre tous les chauffeurs de taxi, taxi-bus et bus de les afficher sur les pare-brise de leurs véhicules ; de mettre un terme au phénomène dit demi terrain ; de faire intensifier le contrôle par des agents de l’Hôtel de ville et policiers d’une bonne moralité et mettre en place, par voie d’arrêté, un Comité de monitoring comprenant notamment des représentants de la société civile.
Notons que la mise en place de ces mesures, comme le recommande l’ACAJ, favoriserait grandement les congolais à faible revenu et usagers du transport en commun pour se rendre dans leur lieu de travail. Et pour un congolais moyen, le coût de transport mensuel peut aller jusqu’à 30% du revenu brut le mois.
Hénoc Mpongo