Deux conflits communautaires minent la paix sociale en République démocratique du Congo. Il s’agit de celui opposant les Teke et les Yaka dans le Mayi-Ndombe, ainsi que les Hema et les Lendu à Djugu.
Lors de la 65e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 19 août à la Cité de l’Union Africaine, le gouvernement a pris la décision de diligenter une mission dans la province du Maï-Ndombe, territoire de Kwamouth, suite aux affrontements entre les communautés ethniques Teke et Yaka.
Cette mission devra faire l’état des lieux de la situation sécuritaire et humanitaire en vue de prendre des mesures supplémentaires qui s’imposent.
Il s’agit d’une réaction tardive de Kinshasa qui pouvait bien prévenir le pire, car des organisations de la société civile avaient bien tiré la sonnette d’alarme, sans aucun répondant.
Il a fallu compter des morts pour que cela retienne l’attention de l’exécutif central, chose que l’opinion déplore depuis des années dans la manière de gouverner des autorités.
En attendant que l’équipe soit sur place, « le gouvernement réitère sa compassion et sa solidarité aux
populations touchées par ces violences », lit-on dans le compte rendu de ce samedi 20 août signé par le porte-parole Patrick Muyaya.
Conflits Lendu – Hema
Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo Okito, a, de son côté, attiré l’attention du Conseil sur les conflits intercommunautaires opposant les Lendu et les Hema en territoire de Djugu. Ces derniers ont créé une situation d’insécurité justifiée par des affrontements au chantier minier semi-industriel de Waya, située au village de Lingbandja, secteur de Walendu Djatsi, causant la morts de 16 personnes le 16 août dernier.
Pour revenir aux affrontements entre les Yaka et les Teke, il a soutenu que les notables souhaitent une réconciliation aux fins d’accueillir les frères réfugiés en République du Congo.
LM