A Mbuji-Mayi, fief du parti présidentiel, les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) ne sont pas contents. Ces derniers remettent en question les récents arrêtés du gouverneur Patrick Mathias Kabeya Matshi Abidi pour la composition de son gouvernement.
Quelques militants soutiennent qu’il est inadmissible que le gouverneur ne prenne en compte les membres de l’Udps/fédération de Mbuji-Mayi qui ont lutté pour le parti.
”Nous sommes contre la politique de nommer les gens qui viennent de Kinshasa, nous sommes oubliés toujours oubliés. Que ce soit le gouvernement de Kinshasa il n’y a aucun membre de l’Udps/ fédération de Mbuji-Mayi, même dans le gouvernement provincial on est toujours oublié. Trop c’est trop. Nous demandons au chef de l’État Félix de s’impliquer dans cette affaire », a déclaré un manifestant.
Parmi eux, certains dénoncent la sous-représentation de leur formation politique dans la composition du cabinet du gouverneur.
« Nous sommes un parti présidentiel et c’est nous qui devons dominer et avoir une grande part dans les nominations du gouverneur. Dans ces nominations, le parti au pouvoir est minoritaire et se retrouve à des postes du deuxième et troisième rang. Il [le gouverneur] n’est pas à son premier forfait. Lors de la publication de l’équipe gouvernementale, notre parti a eu des postes contraires à ce qui a été dit avant son avènement au pouvoir comme gouverneur. Donc, l’Udps a-t-elle commis un péché de porter le choix sur lui ? », s’indigne un manifestant.
Pour les manifestants, le gouverneur doit revoir ces nominations dans les jours qui suivent avant que le pire n’arrive.
Dans l’opinion, l’on déplore la pléthore de personnes engagées, une façon de récompenser les alliés politiques, dit-on.
Notons que dans les communes de Dibindi et Muya où les militants ont brûlé des pneus, les activités commerciales ont tourné au ralenti, dimanche 4 septembre. La police a fait recours au gaz lacrymogène afin de les disperser.
JM Mpandanjila