Une trentaine de personnes ayant été en contact avec le cas de la 15ème épidémie d’Ebola dans la zone de santé de Beni échappent encore aux équipes sanitaires. Elles se sont déplacées vers les zones de santé voisines (Oïcha et Mutwanga), après avoir été listées comme contacts d’Ebola, à suivre par la riposte.
D’après Docteur Michel Tosalisana, médecin chef de la zone de santé de Beni, même si l’épidémie tend à sa fin, c’est une situation non confortable étant donné que l’état de santé de ces personnes est ignoré par les agents de santé, ce qui inquiète d’avantage.
« Nous avons encore quelques contacts qu’on a pas encore vu depuis tout ce temps. C’est une situation non confortable parce qu’on ne connaît pas comment ils se comportent là-bas par rapport à la maladie. Néanmoins, nous sommes en collaboration avec les zones voisines pour qu’elles puissent alerter pour autant qu’il y a des cas suspects d’Ebola », a-t-il expliqué.
Il se félicite néanmoins de l’engagement de la population pour l’évolution de la riposte. Plus de 21 jours viennent d’être dépassés sans qu’on enregistre de nouveaux cas. « Si la situation évolue pareillement, dans 12 jours, le ministre de la santé publique, hygiène et prévention va décaler la fin de l’épidémie », a-t-il ajouté.
Il affirme que plus de 5 668 alertes de santé ont été rapportés, dont 5 517 vivantes et 151 décès. 358 ont été validés par les investigations. 321 personnes dont 50 contacts, 180 contacts des contacts et 253 prestataires de première ligne (médecins, infirmiers et autres prestataires de soin) ont été vaccinés. Cela, à côté d’autres actions de santé publique dont la prévention et contrôle des infections, la prise en charge des cas suspects et le travail des laboratoires.
La zone de santé de Beni vit la 15ème épidémie d’Ebola depuis 3 semaines. Il s’agissait d’une personne décédée à l’hôpital général de référence (HGR) de Beni dont le résultat du séquençage s’est révélé positif à Ebola. Ce cas est lié à ceux de 2018 vécus dans la même zone ayant été à la base du décès d’une centaine de personnes.
Delphin Mupanda (Correspondant au Nord-Kivu)
